Namasté,
Nous avons été logés dans un très bel hôtel, au centre du quartier français, à deux pas de tout. Il a été entièrement restauré il y a peu mais les chambres ont gardé un charme certain.
C'est en direct du train entre Villupuram et Madurai que j'écris mon poste sur notre séjour à Pondichéry.
Après Auroville, toute une "expérience" donc, nous sommes arrivés hier à Pondichéry, comptoir français de 1673 (un militaire français l'ayant acheté au Sultan de Bijapur) à 1956, et fenêtre sur l'Orient pour le commerce. La présence française de jadis saute aux yeux dès les portes de la ville. Le képi y est encore de rigueur.
A cette époque, Pondichéry était séparée en "ville blanche" et "ville noire" par un canal d'à peine une dizaine de mètres mais connu comme infranchissable. Vous l'aurez malheureusement deviné, la ville blanche était le quartier des Français et la ville noire celui des indigènes. Indigène est le mot utilisé dans tous les guides que nous avons: le Routard of Course, le Lonely Planet - le Routard anglais - et le guide bleue parce que qu'on se veut intello quand ça nous arrange (et parce qu'il y a des images!). C'est dire l'ambiance de l'époque...
Aujourd'hui, Pondichéry est composée du quartier français, du quartier musulman et du quartier indien. Le canal existe toujours mais les rues le traversant sont nombreuses.
Le quartier français est très reconnaissable: déjà, c'est celui qui dispose de l'ouverture sur l'océan, tant qu'à faire... et le nom des rues sont en français : rue Dumas, rue Saint Louis, rue de la Marine, rue Suffren, rue François Martin, rue de la Cathédrale.
Bah oui, rue de la Cathédrale! Conséquence de la présence française, Pondichéry est l'une des villes d'Inde à avoir sa Basilique. Elle compte également quelques églises. Nous avons d'ailleurs assisté à une partie de la messe, par hasard - en Hindi bien sûr - à l'Eglise-du-Sacré-Coeur-de-Jésus. Tous ces lieux de cultes catholiques sont extrêmement bien conservés, très bien entretenus mais aussi bien kitsch - ambiance néon et joueur d'orgue-synthétiseur chantant (hurlant) au micro en direct.
Nombreuses sont les maisons coloniales, en plus ou moins bon état mais avec un charme indéniable.
Il nous a été très agréable de nous y promener entre la Place du Gouverneur, le parc Bharati qui lui fait face, l'Alliance Française, le lycée français, la Chambre de Commerce, la maison des Travaux Publiques, l'Ambassade de France (peut-être la plus belle maison coloniale de Pondi, face à la mer, tant qu'à faire...) et les maisons coloniales aux façades blanches, jaunes ou roses. Le quartier est très vert, entre les arbres et les fleurs, les plantes vertes aussi, en pot de terre cuite, placées sur les trottoirs, qui, comme les routes, sont entièrement pavés dans ce quartier de la ville.
L'ambassade de France à Pondichéry
Les commentaires que nous avions entendu sur Pondichéry étaient loin d'être élogieux. Pourtant, nous avons trouvé à cette ville un charme fou.
Nous avons également visité le Musée de Pondichéry (en 10 min à peine), à l'intérêt limité, sorte de bric à brac de pièces de monnaie, de poteries d'époques diverses et variées ainsi que quelques meubles et bibleots datant de l'époque coloniale, tout ça dans une ambiance poussiéreuse.
Suite à notre expérience aurovillienne, nous avons visité l'Ashram de Sri Aurobindo (l'illuminé, compagnon de la Mère). L'endroit est zen en effet, le tombeau de la Mère, en marbre blanc recouvert de fleurs, trône au milieu du jardin fleuri. Silence de rigueur, respect aussi. Sa Lumière ne nous a toujours pas atteinte...
Nous avons passé notre tour pour la visite d'un Nième temple consacré à Ganesh, d'un kitsch toujours retentissant. Vous pourrez apercevoir sur les photos que le commerce en face de ce temple est axé sur les offrandes, essentiellement composées de fleurs fraîches (ici beaucoup de fleurs de lotus), ce qui rend l'ensemble finalement plutôt joli.
Nous avons été logés dans un très bel hôtel, au centre du quartier français, à deux pas de tout. Il a été entièrement restauré il y a peu mais les chambres ont gardé un charme certain.
Nous avons déjeuné dans un resto très sympa qui proposait des steaks. Oui oui, des steaks de bœuf (ou de buffle) en Inde! En fait, comme il y a une communauté catholique, nous supposons que les restrictions alimentaires sont moins importantes à Pondichéry. Certain ne s'est pas fait prier pour manger une bonne (quoique) viande rouge et à remis ça avec un cheeseburger le soir même. Il est évident qu'une autre occasion pareille ne se représentera pas en Inde. L'autre routarde du groupe a mangé végétarien.
Comme nous savions que nous passerons la journée d'aujourd'hui dans le train, nous sommes allés à la recherche de quoi remplir notre panier à pique-nique (ok, notre sac à dos en fait). Notre bon vieux Routard et notre Lonely Planet préféré ont été cette fois d'accord pour nous conseiller une boulangerie chic dans le quartier indien. Après quelques minutes de tuk-tuk à peine, nous sommes arrivés dans une pâtisserie remplie d'éclairs, de millefeuilles, de babas au Rhum, de croissants, de chaussons aux pommes, d'escargots au chocolat et même de hallah et de kouglofs! La propriétaire parlait un français parfait. En effet, quelques 8000 habitants de Pondichéry parlent encore couramment notre langue.
Nous avons rempli notre panier à pique-nique de quiches et de parts de pizzas, de biscuits sablés et de canettes de Coca light. Très local tout ça... En même temps, on n'a pas très envie d'être malade dans le train. On a une excuse... donc on a le droit.
Après le dîner, comme de nombreux habitants de la ville, nous sommes allés nous promener sur le bord de mer, un petit goût de la Promenade des Anglais niçoise. Ici, pas de plage mais des rochers sur plage donc la promenade se fait sur la route, fermée à la circulation à partir de 18h, pour permettre à tout le monde d'en profiter. On peut y trouver une statue du Père de la Nation, Gandhi ainsi qu'un monument aux morts de la guerre 14-18 avec la statue d'un poilu, un tantinet décalé en Inde, quoique.
Pondichéry aura donc été une belle surprise pour nous. Nous y avons cependant beaucoup, mais vraiment beaucoup transpiré. Contrairement au Rajasthan où il faisait très chaud aussi mais couvert tout le temps, il y a ici un soleil de plomb toute la journée.
La ville nous a paru bien plus propre que celles visitées il y a 2 ans, le Sud de l'Inde en général pour l'instant.
Bizzzz à tous.
A&A by Amandine
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