Nihao,
Coucher tard, levée pas si tôt…
Nous avons eu très chaud cette nuit, la clim fonctionne mal. S’il fait si chaud
avec la clim, même si elle marche mal, c’est qu’il doit faire une chaleur
épouvantable dehors. Nous allons prendre le petit-déj dans la grande salle du
restaurant aux allures communistes. Le choix, pour la première fois, est
immense et nous en profitons. Ici aussi il fait une douce chaleur… Ca promet…
Dès que nous sortons de l’hôtel,
la chaleur nous écrase. Xi’an compte 2 lignes de métro super modernes, la 3ème
en cours mais nous décidons de nous déplacer en taxi, qui ici, sont encore
moins chers qu’à Pékin. Pourquoi s’embêter ?
Nous prenons donc un taxi vers le
musée provincial de Xi’an – le musée de l’histoire de Shaanxi (Shaanxi était la
région de Xi’an)- réputé pour être l’un des plus grands musées de Chine. Nous
traversons la ville en taxi, notre hôtel étant dans les remparts et le musée
hors des remparts. La ville est très moderne, des centres commerciaux partout,
encore et encore des enseignes de resto super internationaux (KFC, Mc Do, …).
Il faut dire que la ville, qui a plus de 3000 ans, a été la capitale chinoise
et compte aujourd’hui plus de 6 millions d’habitants.
Il y a une file d’attente
impressionnante, en fait 2, quand nous arrivons devant le musée. Nous avions lu
dans le Lonely Planet que 4000 billets gratuits sont distribués chaque jour,
dès l’ouverture du musée à 8h30 puis à nouveau à 13h30. Il est presque 10h
quand nous arrivons : pas possible d’attendre 13h30 pour avoir des billets
gratuits, il fait déjà près de 40°C et les files d’attente sont en plein
soleil… Un Chinois nous propose des billets sous le manteau que nous refusons.
Nous tentons donc de trouver la
file d’attente pour les billets payants, que nous ne trouvons pas. Les billets
sous le manteau se rappellent à nous. Nous cherchons le malin qui nous propose
des billets hors de prix, Arnaud négocie, nous trouvons un deal. Nous le
suivons jusqu’à l’entrée du musée où nous passons la sécurité et le check des
billets : tout est ok. Nous payons le malin qui disparait plus vite que
son ombre. Nous avons dépensé un peu plus que le prix du billet légal mais nous
nous épargnons plusieurs heures d’attente en plein soleil sous 40°C.
Il y a déjà beaucoup de monde –
comme toujours – quand nous atteignons le 1er hall d’expo, dédié au
site où l’armée des soldats de terre cuite a été trouvée, site situé à 1h de
route de Xi’an.
Nous pouvons voir quelques
guerriers de très près et ils sont effectivement superbes. Ils mesurent entre
1,80 et 2m, ce qui est bien plus que la taille moyenne des Chinois, encore plus
de cette époque. Les 1ères statues ont été découvertes en 1974 par des paysans
qui creusaient un puit, sous 2 m de terre à peine. L’armée date de 210 ans
avant JC… Les paysans ont cultivé cette terre pendant plus de 2000 ans sans
savoir qu’ils étaient juste au-dessus d’un trésor archéologique…
Le reste du musée est intéressant
également mais il y a beaucoup de monde, comme toujours… Nous passons assez
rapidement sur les céramiques, les bronzes, un temple de Bouddha.
Sortis du musée, nous reprenons
un taxi vers la Pagode de l’Oie Sauvage, dans les remparts. Nous arrivons assez
rapidement, toujours sous plus de 40°C. Nous voyons déjà du taxi que la pagode
est entièrement recouverte d’échafaudages en bambous… Bon bon… Le jardin est
très beau mais il fait tellement chaud que nous cherchons l’ombre en rasant les
murs. Là encore, des temples dorés, des Bouddhas, des offrandes et des
touristes chinois. La pagode a 6 étages, nous décidons d’en faire l’ascension,
il y a certainement des choses intéressantes à voir là-haut. Plus nous montons
plus les escaliers sont étroits et plus nous avons chaud sous les plus de 40°C
à l’ombre… Nous faisons des pauses fréquentes en suant et en soufflant, tous
comme les autres nombreux touristes bien décidés à aller voir ce qu’il se passe
au dernier étage. Arrivés au dernier étage, mis à part des vues à moitié
tronquées par les échafaudages, il n’y a rien à voir… Nous pestons en nous
disant que nous sommes un peu inconscients d’avoir fait des ascensions de 7
étages sous 40°C pour ne finalement rien voir. Nous redescendons tous suants la
pagode en pestant toujours et en nous disant que nous allions boire un verre
chez KFC, que nous avions repéré en arrivant, non pas pour son poulet mais pour
sa clim. Nous faisons la queue très longtemps (les Chinois ne sont ni speed ni
efficaces ni productifs !) pour nous faire savoir qu’il n’y a pas de Coca
Light. Nous choisissons des boissons bizarres non connues que nous apprécions
dans cet environnement frais.
Nous reprenons un taxi vers le
quartier musulman, le quartier le plus connu et le plus animé de la ville, qui
compte une Mosquée exceptionnelle. Nous abandonnons définitivement l’idée de
prendre le métro : il fait trop chaud pour marcher jusqu’à la station et à
nouveau jusqu’au lieu où nous voulons nous rendre. Le taxi nous laisse devant
le temple du tambour, tout à côté du quartier musulman. Chaque pas est un
effort sous ce soleil de plomb. Nous avons soif en permanence et nous
transpirons à grosses gouttes… Y aurait-il un lien de cause à effet ?
Nous atteignons rapidement le
quartier musulman dans une zone piétonne aux multiples rues étroites et
animées. Nous entrons dans le zouk où nous commençons un shopping effréné :
des vêtements traditionnels, d’autres moins, des sacs, portefeuilles, ceintures
et autres accessoires de toute marque de luxe très mal imités. Nous passons pas
mal de temps dans cette caverne d’Ali Baba aux 1000 trouvailles. Nous en
sortons pour entrer dans les rues piétonnes qui proposent des tas de street
food, à nouveau les calamars frits sur bâton mais nouveauté : les crabes
frits sur bâton également… Des bouchers découpent les carcasses de je ne sais
quel animal (agneau ? mouton ?) directement sur la rue quand d’autres
commercants proposent des cigarettes à l’unité roulées à la main. Nous suivons
les panneaux qui doivent nous amener à la mosquée sans jamais trouver la mosquée.
Nous marchons pendant un long moment, sans jamais quitter le quartier musulman
mais à priori, en nous écartant de la mosquée que nous ne trouverons finalement
jamais…
Complètement épuisés, nous
finissons par retrouver la grande avenue sur laquelle le taxi nous avait laissé
quelques heures avant. Nous retournons vers l’hôtel complètement éreintés, pour
quelques heures de repos avant le dîner. Finalement, les heures passant, nous
décidons d’aller dîner directement, sans passer par l’hôtel. Arnaud avait
repéré un resto à fondues chinoises non loin de l’hôtel, au 6ème
étage d’un centre commercial glauque. Au moins on est dans le typique !
Nous n’inaugurons pas la fondu chinoise puisqu’un collègue d’Arnaud, Français
mais d’origine chinoise, marié à une Chinoise, nous avons emmené dans ce type
de resto à Paris il y a quelques semaines. Le concept est identique : on
choisit son bouillon - épicé ou non, à la tomate, aux champignons, aux fruits
de mer, … - puis ses ingrédients – poisson, tripes, crevettes, viande rouge,
légumes (maïs, différents types de champignons, tomates,…) herbes, pâtes … puis
on trempe nous-mêmes tout ça dans le bouillon bouillant. Nous choisissons avec
un IPad et surtout grâce à des photos 2 bouillons différents non épicés, d’où
un choix plus restreint, l’un à la tomate, l’autre on ne sait pas trop quoi
mais qui est quoiqu’il en soit, pas épicé, de la viande rouge, du maïs, des champignons,
des asperges et des pâtes et rapidement, nous faisons trempette avec nos
baguettes. Un buffet est à dispo pour les sauces : une fois la viande
cuite dans le bouillon, nous la trempons dans un mélange de sauce, sésame
mélangé à de la ciboulette et à des arachides pour moi. Les ingrédients
arrivent tous très rapidement et nous n’attendons plus que les pâtes.
Il y a un brouhaha impressionnant
dans la grande salle à manger. A l’entrée, nous avons pu voir que des salles à
manger privées sont également disponibles pour les grands groupes qui
souhaitent davantage d’intimité. Dès le début du repas, nous voyons 2 jeunes
hommes arriver à une table, puis à d’autres, avec un haut-parleur qui diffuse
une musique endiablée et très forte. Déjà que l’endroit n’était pas très calme…
Tous 2 se mettent à faire une chorégraphie sur la musique et nous nous
apercevons assez rapidement qu’ils tiennent en main une pâte qu’ils étirent en
suivant les mouvements de la musique : ce sont les pâtes que nous avons
commandés nous aussi ! Après les avoir étirées suffisamment, ils mettent
les pâtes dans le bouillon. Arnaud est mort de rire, moi je suis consternée à l’idée
de ce spectacle juste devant mes yeux. Le moment tant redouté (par moi, Arnaud
est super enthousiaste !) arrive : les 2 gars se plantent devant nous
avec leur haut-parleur à la musique assourdissante et commencent leur show dev ant mes yeux honteux et ceux d’Arnaud absolument
ravi. Arnaud filme évidemment la scène avec son IPhone, scène pendant laquelle
j’ai réellement envie de me cacher sous la table pendant qu’Arnaud se bidonne
en tenant son Smartphone. Nous avons la chance de voir le spectacle à notre
table plusieurs fois parce que l’un des gars casse le bandeau de pâtes 2 fois lors
du show, pâte qui tombe parterre et qu’il est obligé de recommencer sous mes
yeux consternés. Il finit par plonger les pâtes star dans notre bouillon à la
tomate : je suis soulagée, Arnaud ravi !
L’un des bouillons, celui pas à
la tomate, à un goût quand même assez bizarre. Comme nous perdons régulièrement
nos morceaux de viande dans le bouillon, comme toujours lors d’une fondue (c’est
le jeu non ?), je cherche au fond du bouillon la viande égarée. J’en
ressors une louche pleine de crevettes, moules et autres fruits de mer bouillis
et marinant dans notre bouillon dans lequel nous avons plongé la viande… Beurk…
tu m’étonnes que ce bouillon avait un goût bizarre…
Nous rentrons rapidement à l’hôtel
qui se situe tout à côté du resto. J’ai mal au ventre, Arnaud aussi… Conclusion
d’une expérience culinaire, nous sommes malades tous les 2 en arrivant à notre
chambre (pas avant, nous sommes plutôt chanceux)… qui est toujours très chaude,
malgré nos demandes d’intervention à l’accueil ce matin. Nous passerons une
nuit à transpirer sur notre lit, pas la meilleure nuit de notre vie alors que
nous sommes épuisés. Alors le groupe Accor ? (Arnaud est membre Gold donc
quand même assez VIP, on va aller se plaindre).
A&A
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