Nihao,
Nous ne nous levons pas trop tard
pour n’être pas trop tard sur le site de l’armée de guerriers de terre cuite
(Mausolée du premier empereur Qin) à environ 1h de route de Xi’an.
Une foule est déjà sur place
quand nous arrivons à l’entrée du site. Lina, notre guide du jour et qui parle
français mieux que nous, connait très bien le site : elle sait quelle
caisse est la plus rapide, quelle file d’attente est la moins lente et par
quelle fosse il faut démarrer les visites. Il fait déjà vraiment très chaud
quand nous accédons au petit musée du site. 2 chariots en bronze y sont exposés
ainsi que des explications sur les conditions de découvertes de l’armée
enterrée il y a maintenant 40 ans. Il y a tellement la foule que nous passons
rapidement en profitant quand même quelques instants de la climatisation qui ne
va pas tarder à nous manquer grandement.
Sous un soleil de plomb, nous
atteignons la fosse n°2, ni la plus grande (la fosse n°1) ni la plus petite (la
fosse n°3). Elle contient 1400 sujets (guerriers et chevaux) mais tous ne sont
pas encore sortis de terre. Le gouvernement a décidé de prendre son temps et d’attendre
des techniques meilleures pour éviter d’endommager les précieuses statues. La
fosse est immense et certains personnages sont déjà bien visibles dans les
petites fosses en bonne partie mises à jour. Pour sûr, il y a encore des
10aines d’années de fouilles à organiser dans cette seule fosse.
La fosse n°3 est la plus petite
mais certains guerriers sont bien debout et presque entièrement reconstitués.
Notre guide nous apprend que toutes les armes, qui devaient être en métal, ont
été pillées lors de la découverte de la fosse. C’est aussi pour ça que le
gouvernement prend son temps dans les fouilles du site.
La fosse n°1, la plus grande, est
réellement waouh ! Il y a du monde mais c’est gérable. Ce qui l’est moins
ce sont les quelques 40°C sous le toit de cette immense fosse. Des rangées
entières de guerriers se tiennent debout devant nous, entièrement reconstitués :
c’est réellement impressionnant et assez émouvant. Nous passons pas mal de
temps à photographier et à profiter des différentes vues sur la fosse.
La visite nous prend 2 bonnes
heures très enrichissantes mais réellement éreintantes.
Nous reprenons la route vers le
site du tombeau de Han Yangling, méconnu alors que le site est réellement
dingue. Nous sommes presque seuls dans la pénombre de ce musée récent qui
compte un nombre impressionnant de petites statues toute mignonnes et toutes
sans bras. Les bras étaient en bois et sont tombés en poussière ainsi que les
peintures et les vêtements qui habillaient ses petites poupées, qui à l’inverse
de l’armée de guerriers de terre cuite, ne sont pas des soldats mais des
personnages de la vie quotidienne. On peut y voir également les animaux de la basse-cour
et des jarres qui contenaient du thé ou des céréales.
Après cette visite réellement
surprenant puisque nous ne nous attendions à rien de tel, nous prenons la route
de l’aéroport vers Guilin, la campagne du Sud.
Notre vol est à 18h40, nous avons
le temps de dîner d’une soupe de nouille avant un petit vol de 2h. Nous nous
apercevons rapidement que nous sommes dans le vol des gringos, comme j’ai pris
l’habitude d’appeler les étrangers. Nous sommes au milieu d’un groupe de voyageurs
italiens aussi discrets que les Chinois… 2h de vol, ça promet…
Nous arrivons à l’hôtel à Guilin
à la nuit tombée. Notre correspondant, Edmond (très chinois également comme
prénom…), nous accueille avec sa fiche avec nos 2 noms. Il nous apprend que la
ville de Guilin a entrepris d’énormes travaux, agrandi les avenues et refait
tous les ponts, en s’inspirant grandement des grands ponts du monde entier.
Guilin a donc son Golden Gate Bridge, son pont des soupirs et son pont
Alexandre III… On a hâte de voir ça demain…
La Maison de la Chine nous fait d’habitude
une sélection d’hôtels de charme mais là, nous arrivons dans un hôtel un peu
vintage et un peu à la soviet. J’ai l’impression qu’être à l’hôtel Kaluga 21
russe… La réceptionniste ne trouve pas notre réservation ni nos billets pour la
croisière du lendemain. Après de longues minutes et alors que je suis en train
de regarder dans nos réservations d’hôtels le nom de l’hôtel de cette nuit,
Edmond nous annonce que nous ne sommes pas dans le bon hôtel. Entre soulagement
et épuisement, il nous trouve un taxi qui n’est pas capable de nous charger
tous les 3 avec nos nombreux bagages. Nous prenons donc un 1er taxi,
lui en prendra un 2nd. 3 carrefours plus loin, nous voyons une moto
avec 2 occupants qui arrive à notre niveau : c’est Edmond avec un illustre
inconnu qui suit notre taxi… Enfin arrivés dans notre hôtel, le bon… très
joliment décoré celui-ci, nous pouvons enfin prendre une douche et nous coucher
pour une bonne nuit bien méritée.
A&A
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