mercredi 17 août 2016

Mercredi 17 août 2016 - Shanghai - 30605 pas (record maxi de pas atteint ce jour-là)


Nous quittons l’hôtel pas trop tard pour cette journée qui s’annonce dense. Nous avons moins de 2 jours pour conquérir Shanghai, c’est quelque peu mission impossible mais nous ne nous avouons pas vaincu (tout de suite).

Notre hôtel se situe tout proche du Bund, avenue jalonnée de somptueux édifices de style européen et de banques ou de compagnies coloniales des années 1930 qui n’ont absolument rien du style chinois. Situé dans l'ancienne concession internationale de Shanghai, le Bund se trouve sur la rivière Suzhou face au nouveau quartier financier de Pudong.

Nous traversons le pont qui nous sépare du Bund et qui nous offre déjà une très belle vue sur Pudong. Nous apprécions le bon goût chinois : une sculpture de buis en forme de dauphins attire particulièrement notre attention… Le Bund est très majestueux et particulièrement élégant. On pourrait être à New York ou à Londres. Je suis assez surprise que le régime n’ait pas détruit cette avenue, témoignage du commerce international passé, dans ce port qui accueillait jadis les centres d'affaires de la majorité voire de la totalité des entreprises étrangères présentes en Chine.

Toutefois, à l'arrivée des communistes au pouvoir, en 1949, la quasi-totalité des institutions financières quittent le pays alors que les hôtels et les clubs cessent leurs activités. Les statues coloniales qui parsemaient la promenade sont déboulonnées. Le siège du nouveau gouvernement communiste s’y installe momentanément.

Nous rasons les murs, il fait déjà très chaud. L’avenue n’est finalement pas si longue. Nous profitons de l’absence de foule en nous disant que ça ne durerait pas.

Nous atteignons sous une chaleur écrasante le jardin Yu, considéré comme l'un des jardins chinois les plus somptueux de la région. La foule est déjà malheureusement présente dans le jardin qu’on nous arrivons. Des bassins de carpes, des petits temples tout mignons, des bonzaïs, soit tous les ingrédients du jardin zen s’il n’y avait pas cette foule. Nous y passons finalement assez peu de temps tant il fait chaud et tant le monde nous gâche la visite. Nous finissions par aller boire un thé glacé chez Starbucks, à la recherche d’un endroit climatisé pour se reposer un peu. Nous sommes au cœur de la vieille ville qui a vraiment du charme. En essayant de faire abstraction de la foule ambiante, nous nous promenons longuement dans les ruelles piétonnes. Nous décidons d’aller au marché aux puces, non loin de là. Sur le chemin, nous achetons de jolis petits pots en porcelaine et boules de thé de fleurs de jasmin. Nous tombons par hasard sur le marché aux grillons de la ville, qui, nous apprend le Guide du Routard, peut se vendre à prix d’or si son chant (en fait les grillons ne chantent pas, ils se frottouillent les pattes…) est considéré parfait (selon quels critères ?).  D’autres oiseaux, tortues et insectes s’y vendent aussi. Je finis par en sortir rapidos de peur d’y voir des serpents (si si, je vous jure !).

Nous atteignons finalement le marché aux puces qui se situe dans un bâtiment tout moche. Nous sommes presque seuls quand nous faisons le tour des vitrines. Loin du marché aux puces de Pékin, des stands et des vitrines sont organisés autour de quelques allées perpendiculaires. Quelques jolis objets hors de prix attirent notre attention sans attirer nos Yuans.

Nous tentons de prendre un taxi pour aller au musée de Shanghai (oui un musée, vous êtes étonnés ?) sans qu’aucun ne daigne s’arrêter… Nous sommes loin d’une station de métro, nous décidons d’y aller à pied.

Comme les grandes avenues de Pékin et Moscou se traversent par des souterrains, les grandes avenues de Shanghai se traversent par des ponts au-dessus des avenues. Déjà qu’on marche beaucoup, on se tape aussi pas mal d’escaliers ! Nous décidons de déjeuner dans un resto dans un centre commercial climatisé. Nous choisissons comme d’habitude des tas de plats que nous partageons : des raviolis à la pâte si fine, des brioches fourrées à la viande, des giozas (raviolis japonais grillés, faut croire que les Chinois aiment ça aussi), tout ça accompagné de riz blanc. Les repas ne sont pas très chers. Cette fois-là nous nous en tirons à environ 15€.

Nous reprenons notre trajet vers le musée de Shanghai. Nous traversons la très animée et très chic Nankin Street sur laquelle je reviendrai plus tard, pour atteindre la place du peuple où se trouve le musée (GRATUIT !).

Nous rejoignons la mini file d’attente et nous passons très rapidement la sécurité. Le musée, en forme de vase de bronze antique chinois, inauguré en 1997, est très moderne et organisé autour d’une cour intérieure ronde. Il regroupe des collections précieuses de bronzes, dont certains ont plus de 3000 ans, des céramiques et des porcelaines, dont des Ming et des Qing, des calligraphies, des peintures, des sceaux et des monnaies anciennes et une collection des arts des minorités ethniques.

Nous nous pressons un peu parce que le musée ferme à 17h mais nous prenons quand même le temps d’une pause dans la cafétéria meublée de jolies pièces traditionnelles. Nous passons également du temps dans la boutique du musée, véritable caverne d’Ali Baba. J’achète une poupée chinoise toute mignonne pour tenir compagnie à ma collection de poupées russes.

Avant d’atteindre la Nankin Street, nous passons devant l’Opéra de Shanghai à l’architecture originale. La partie basse de l’opéra symbolise la terre et la forme de sa coupole symbolise le ciel. Dans les croyances chinoises anciennes, la terre était carrée et le ciel était rond.

Nous arrivons enfin rue Nankin, la rue commerçante et super touristique de Shanghai. Toutes les marques occidentales sont là. Des Starbucks, McDo et KFC sont présents tous les 100m. C’en est réellement ridicule. Comme la nuit commence à tomber, les panneaux publicitaires s’illuminent : j’ai une impression de Times Square en plein Shanghai !

Nous ne résistons pas à l’appel du shopping : des centres commerciaux plus modernes les uns que les autres se succèdent sur l’avenue. Nous souhaitons également dîner rapidement, nous sommes vannés (cf le nombre de pas effectués dans la journée ci-dessus…). Nous entrons dans un des centres commercial clinquant et gigantesque. Les Chanel, Dior, Estée Lauder, La Prairie se côtoient dans un environnement qui regroupe tous les codes du luxe. Entre le resto français qui propose des huitres Gillardeau (elles ont pris l’avion : non mais l’impact carbone bordel !), le resto japonais qui propose des soupes brulantes et le resto thaï assurément trop épicé pour nous, nous finissons par passer notre chemin. Après être passés devant la boutique M&M’s (on est décidément à Times Square !), nous arrivons enfin au resto sélectionné dans le Lonely Planet. J’en ai plein les pattes comme rarement: je peste, je ne me sens pas très bien, je suis d’une humeur de chien. Là on est dans le plus authentique. Il y a de l’attente mais nous sommes finalement très vite placés à table. Le menu est long comme le bras, nous parcourons longuement les nombreuses pages illustrées (et heureusement !) de la carte. On nous propose une soupe de tortue (avec la carapace hein !), des pattes de poulet, un ragoût de langues de canard, des soupes de tripes (classique dans la cuisine asiatique) : on est là on y reste ! Je choisis courageusement un plat végétarien d’aubergines confites et du riz, Arnaud prend un plat de porc sucré-salé et du riz aussi. Nous nous essayons à un plat de lotus fourrés au riz et arrosés d’une sauce sucrée : ça colle aux dents et la texture est décidément bizarre. On connait cette saveur mais c’est quoi ? Nous nous apercevons que des tas de tables voisines partagent ce même plat : on est tendance ! Arnaud a envie d’un dessert mais souhaite une glace. On devrait en trouver une sur le chemin du retour. Nous sommes tout proches du Bund, nous allons pouvoir voir Pudong de nuit. Une foule dense se balade comme nous sur une promenade surélevée parallèle au Bund. De là, on a une vue exceptionnelle sur Pudong : un vrai spectacle avec des animations lumineuses sur les buildings s’offre à tous les promeneurs nocturnes. Nous passons notre temps à prendre des photos du panorama animé. Nous rentrons enfin à l’hôtel après plus de 30000 pas. Je veux rester au lit tout le reste de ma vie !

A&A





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