Nihao,
Nous nous levons un peu
plus tard que d'habitude pour commencer la journée de manière spirituel en
visitant le Temple des Lamas et le Temple de Confucius, voisins, et à 2 pas de
notre hôtel. Des groupes ont déjà commencé les visites quand notre taxi (13
Yuans le taxi, soit moins de 2€: pour gagner 45 minutes dans une journée, ce
n’est pas cher payé) nous dépose devant le Temple des Lamas. Ce temple est
bouddhiste, le plus renommé du monde hors du Tibet. Des tas de Chinois prient,
se prosternent, brûlent de l'encens, le site en est complètement enfumé. Pour
la toute première fois, je vois des rouleaux de prières, les mêmes qu'on trouve
au Tibet, ceux que les Chinois font tourner pendant leurs prières. C'est
poétique et plutôt émouvant. Malheureusement, comme un peu partout depuis le
début du séjour, nous ne sommes pas seuls sur le site, des groupes de gringos,
comme nous appelons les étrangers dont nous faisons partie, aujourd'hui des
Français, suivent leur guide, qui leur fait la leçon, comme des toutous. Nous
sommes confortés dans notre choix de ne pas avoir de guide pendant notre séjour
à Pékin. Nous manquons certainement des informations, des détails culturels
mais au moins nous décidons où nous voulons allez quand et combien de temps
nous souhaitons rester.
Le temple compte
plusieurs temples, dont un principal et des "annexes", le tout de
manière symétrique. Le temple principal abrite une immense statue de bronze de
18 mètres. Le plafond a dû être adapté à sa taille et découpé. Le bon goût
n'est pas passé par là mais indéniablement, c'est grandiose. Le temps est comme
suspendu dans ce type d'endroit. On pourrait être à n'importe quelle époque.
Nous passons pas mal de temps à faire des photos, ce lieu est très photogénique:
les temples eux-mêmes, évidemment, mais aussi les Chinois qui prient pendant de
longues minutes.
Le Temple de Confucius,
le 2nd plus grand temple confucéen de Chine, se trouve presque en face du
Temple des Lamas. Nous nous perdons un peu mais finissons par arriver au Temple
dédié à Confucius, comme un groupe d'écoliers chinois qui arrive en même temps
que nous. Ça grouille, ça court, ça chamaille et ça bouscule: normal, nous
sommes en Chine! Moins de monde quand même dans ce temple qui abrite des stèles
de pierre où sont inscrits tous les noms des personnes qui ont réussi l'examen
du concours confucéen. Evidemment, une statue de Confucius se trouve au milieu
du site. Les écoliers chinois veulent tous leur photo devant la statue, c'est
trop mignon.
Après cette matinée
spirituelle, nous prenons en taxi (transport en commun trop long avec plusieurs
changements) vers 798 Art District, un peu à l'écart du centre historique.
Seulement 20 min plus tard (je pensais mettre près d'une heure), nous arrivons
devant le lieu-dit. J'avais repéré cet endroit underground dans le Guide du
Routard et dans le Lonely Planet et une collègue chinoise m'avait conseillé d'y
aller également. Changement radicale d'ambiance dans le lieu dédié à l'art
moderne chinois. Dès que nous arrivons, la différence saute aux yeux: le look
des resto, des bars, des immeubles, des promeneurs. Tout est fashion et on
adore déjà 798 Art District! Nous décidons de prendre un verre dans un joli bar
climatisé. Il fait en effet 26 à 28°C dès le matin et autour de 34°C
l'après-midi. Nos plus de 20000 pas par jour sont épuisants, les pauses
fréquentes pour boire s'imposent. Nous restons assez longtemps dans ce resto
italien, jusqu'à en avoir froid: ce ne serait pas ça le véritable luxe?
Nous marchons un peu au
hasard des nombreuses rues qui quadrillent le quartier entièrement dédié à
l'art. Je savais que ça plairait à Arnaud et j'avais décidé de l'inclure dans
notre planning pékinois à tout prix. Nous entrons au hasard également dans les
galeries qui proposent des œuvres très variées mais toujours d'artistes chinois
modernes, et quand c'est moderne, c'est souvent très précurseur... Nous sommes
tous deux très enthousiastes tout en ayant l'impression que tout se passe ici
en Chine, avec son optimisme constante, sa croissance, soit moins importante
depuis quelques années mais tellement plus dynamique d'en France. Nous avions
vu jusqu'à présent la Chine traditionnelle mais la Chine nouvelle est déjà bien
en place et ce, depuis un bon moment!
Nous passons quelques heures
dans ce quartier où nous nous sentons si bien puis nous reprenons un taxi vers
le marché de nuit de Donghuamen. Vous aussi devez connaitre ce marché de nuit:
c'est celui qu'on a vu régulièrement à la télé, celui qui vend des brochettes
de criquets, sauterelles et autres scorpions grillés. Comment visiter Pékin
sans passer par là? Sans goûter ok mais pas sans les voir! Ce marché se trouve
bizarrement dans le quartier chic: nous passons devant le Peninsula (hôtel de
super luxe chinois) et les magasins de luxe européens (Chanel, Prada, Vuitton,
Cartier, ...). Après près d'une heure, le taxi nous dépose à un carrefour,
comme toujours, et nous montre la direction à prendre à pied. Nous cherchons le
marché de nuit que nous imaginons immense sans succès. Nous avons nos plans
mais ne trouvons pas le marché. Arnaud demande des informations à un commerçant
mais décidément, personne ne parle un mot d'anglais dans cette ville, c'est
dingue à quel point. Même les serveurs d'une 20aine d'année ne comprennent pas
un seul mot de ce qu'on leur dit. Qui a dit que les Français étaient particulièrement
nuls en langues étrangères? Bref, il finit par nous faire comprendre que le
marché de nuit est fermé. En effet, lors de mes multiples recherches internet
pour préparer ce voyage, j'avais lu un article du Figaro de 2015 qui disait que
le marché allait fermer la semaine suivante sur décision de la ville et pour
cause d'hygiène. Il disait également que d'autres échoppes allaient assurément
ouvrir à quelques pas de là dans les jours suivants la fermeture. J'avais fait
d'autres recherches sur le thème mais n'avais réussi à obtenir aucune autre
info. J'avais demandé à ma collègue chinoise Meng de me confirmer cette info
mais elle avait l'air si surprise que je ne m'étais pas inquiétée de cette
fermeture peu probable... et je m'étais trompée. Arnaud est furieux contre
moi... Nous reprenons un taxi vers le quartier de notre hôtel pour y dîner
rapidement et essayer de nous coucher tôt. Notre chauffeur viendra nous
chercher à 6h30 le lendemain, d'où levée à 5h45 à mon grand bonheur. Nous
arrivons dans les hutong de notre quartier à la recherche d'un resto plan du
Lonely Planet qui à priori a fermé. Nous prenons le chemin d'un autre resto, un
peu plus loin, que nous avions repéré en passant en taxi. Il sert de la
nourriture occidentale, nous sommes vannés, ça ira pour cette fois. Nous
retournons à notre hôtel pour préparer nos bagages et nous coucher pas trop
tard. Demain, train à la gare ouest de Pékin à destination de Taiyuan (pas
Taïwan hein, Taïwan est une île!).
A&A
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