Nihao!
Nous avons rendez-vous
avec notre interlocutrice locale et notre chauffeur à 7h30.
Après discussion avec
Véronique (prénom très chinois!?), nous décidons d'aller d'abord aux tombeaux des
Ming puis à la Grande Muraille de Chine. La Grande Muraille est toujours très
fréquentée, encore davantage le matin. Y aller l'après-midi nous éviterait la foule.
Nous voilà donc dans les
embouteillages (pas si gigantesques finalement mais on sort de Pékin donc...)
vers les Tombeaux des Ming. Ces tombeaux comptent 13 des 16 empereurs de Chine. Ils
sont éparpillés un peu partout dans la montagne et certains ont été découverts
par hasard par les paysans locaux. D'autres ont toujours été connus et
surveillés par les gardiens des tombeaux. 90% des habitants de la vallée sont
leurs descendants.
Après environ 1h
de route, nous arrivons sur la Voie Sacrée, construite du vivant de l'empereur
en vue de sa mort. C'est qu'organiser ses obsèques de son vivant permet à
l'empereur de prévoir les choses en grand... en très grand. La Voie Sacrée a
été conçue pour mener les cercueils de l'empereur au tombeau. Uniquement pour
ce moment-là. Elle est bordée de sculptures en marbre,
d'animaux - d'abord prosternés en signe de respect puis debout - et de
guerriers et de membres de l'administration. Véronique nous fait le cours au
pas de course. Elle nous soule déjà pas mal. La balade est très agréable, nous
sommes presque seuls sur le site arboré et très bien entretenu. Il fait déjà
chaud mais l'ambiance calme me repose.
Le chauffeur nous
attend au bout de la Voie Sacrée, nous reprenons la route vers l'un des
tombeaux. Les pagodes sont jolies, le site apaisant. Nous grimpons sur la
principale pour avoir la vue d'ensemble et surtout la vue sur les montagnes
verdoyantes alentours. De là, nous apercevons également les pagodes des autres
tombeaux, nombreux dans la vallée.
Nous reprenons la
route vers la Grande Muraille, à environ 1h de là. Plusieurs tronçons ont été
restaurés, d'autres sont entièrement écroulés et laissés sauvages à la merci de
la nature qui y a repris ses droits.
L'agence nous a
prévu notre balade à Mutyuan, pas le tronçon le plus touristique mais le 2nd.
Depuis le début du séjour, je crains la foule sur la Grande Muraille. Je sais
que si la foule est dense, je serai déçue. A notre arrivée, ça ne grouille pas,
c'est déjà bon signe. Il est midi, nous décidons de déjeuner rapidement avant
de prendre le téléphérique qui va sérieusement nous simplifier la tâche. La
Grande Muraille a été construite sur les crêtes de montagnes pour faire barrages
aux Mongols. Elle est donc au sommet des montagnes. Le téléphérique, c'est
comme ceux qu'on connait, la neige en moins (au moins à cette époque de
l'année). Deux téléphériques sont disponibles: les boules et les télécabines.
Nous arriverons au sommet dans une sphère avec vue panoramique sur les
montagnes et sur la Grande Muraille: j'ai l'impression d'être dans un film. Des
tire-fesses sont dispo aussi mais on trouve ça trop casse-gueule (je
plaisante!).
Arrivés au
sommet, les choses sérieuses commencent. Véronique fait quelques photos de nous
face à la vue puis nous laisse (enfin) libres. Rendez-vous est pris au même
endroit 2h plus tard. Nous avons tous en tête (enfin, au moins moi...) ces
images de touristes gravissant de très hautes marches très nombreuses. Bah sur
ce tronçon, celui que nous avons pratiqué au moins, ce n'est pas du tout comme
ça et heureusement...
Des descentes,
des montées, de petites marches, des marches plus grandes se succèdent. Les
vues sont dingues, d'autant que nous avons un soleil de plomb et un ciel bleu
parsemé de nuages blancs. Les conditions sont idéales, Véronique nous appendra
plus tard que ces conditions parfaites sont rares. Nous passons 2h sur la
Grande Muraille de Chine, s'extasiant devant ces paysages superbes. Nous
faisons des tas de photos tant le site s'y prête. Même les montagnes alentours
sont splendides. Devant une belle montée très abrupte, nous décidons
courageusement de faire demi-tour: il est l'heure si nous voulons être à
l'heure au rendez-vous avec Véronique. Le chemin du retour n'est pas plus aisé
que l'aller: les descentes deviennent des montées et vice versa. Nous nous
abritons et faisons de fréquentes pauses dans les abris à l'ombre.
Nous nous
résolvons à reprendre le téléphérique pour la redescente et de laisser ses paysages
magiques et mythiques.
Nous reprenons la
route, en passant prendre un remontant glacé chez Burger King (non mais ils ont
osé mettre un Burger King au pied de la Grande Muraille de Chine!), vers Pékin
que nous atteignons rapidement.
Arnaud avait sélectionné
un resto que j'avais également repéré dans la Lonely Planet (notre Routard et
notre Lonely Planet sont pleins de fluo et de post it divers et variés), à 2
pas de notre hôtel. Il propose un menu unique (on aime le concept à Paris ok,
mais à Pékin??) dans la cour d'un siheyuan d'un hutong. Nous sommes entourés d'Occidentaux,
c'est clairement un plan Lonely Planet. Le repas est succulent et fin. Les
plats se succèdent: crevettes, poissons, champignons, poulet, salades. Ce repas
est de loin le meilleur repas chinois que j'ai pu déguster.
Nous reprenons le
chemin de notre hôtel dans la nuit moite pékinoise. Nous mettons un moment à
traverser la rue animée voisine de notre hôtel.
Quelle journée !
A&A
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