dimanche 7 août 2016

Dimanche 7 août 2016: Place Tian An Men et la Cité Interdite - 23243 pas


Nihao!

Nous nous levons tôt, vers 7h, pour cette journée chargée.

J'écarte les rideaux pour voir le temps: gris mais certainement chaud. Nous nous préparons ainsi que nos 2 sacs à dos: Guide du Routard, Lonely Planet, Cartoville Pékin (la ville est tellement vaste qu'il nous faut au moins ça), nos téléphones qui nous servent beaucoup d'appareil photos, nos appareils photos (chacun un: il nous faut bien ça aussi!), des bouteilles d'eau, un rouleau de PQ (on ne sait jamais, il y a bien des toilettes absolument partout mais elles peuvent être dépourvues du précieux papier...), une étole (pour lutter contre certaine clim' agressive et aussi me couvrir les bras dans les temples), mon chapeau de brousse (si si: offert par Loulou chez Décathlon), accessoirement des yuans pour nos menues dépenses, ...

Lorsque nous sortons de la chambre qui donne directement dans la cour carrée, nous nous apercevons qu'il pleut des cordes. Nous allons petit-déjeuner en nous disant que ça se calmerait pendant le repas. Je ne vois ai pas encore parlé du petit-déjeuner que nous partageons avec des occidentaux uniquement: des Américains, des Italiens, des Espagnols (ou au moins hispanophones). Le buffet se compose de pain de mie, de quelques tranches de pain (sec) aux graines de courge, de mini beurres et confitures dans de petites boites en plastique scellées (comme dans les hôtels bas de gamme type B&B), de saladiers de maïs, cornichons, blancs de volaille fumés, quelques autres  marinés, des tranches de pastèque et de melon et de 3 étuves qui contiennent du bacon, des nouilles sautées et des nuggets de poulet, tout ça arrosé de quelques jus et thés et café. Miam! Ah oui, il y a aussi des bananes et des pommes que nous mettons dans nos sacs à dos pour la journée.

Je reprends: quand nous sortons du petit-déjeuner, il pleut toujours des cordes... Nous retournons à la chambre pour mettre nos capes de pluie que nous inaugurons.

Nous sortons de l'hôtel déguisés ainsi (nous croisons une Chinoise qui porte un cape aussi, nous nous disons que ouf! les Chinois en utilisent aussi, nous ne passerons pas pour des extra-terrestres) pour atteindre la station de métro la plus proche à destination de la place Tian An Men.

Le métro de Pékin a la réputation d'être super moderne, très fiable et efficace. Tu m'étonnes, avec une telle population à déplacer, y a intérêt! Nous allons au premier guichet dispo pour acheter une carte magnétique que nous pourrons recharger si besoin. La carte coûte 20 yuans, somme que nous pourrons récupérer lorsque nous la rendrons lors de notre départ de Pékin. Un trajet coûte 3 yuans, soit moins de 0,50€. Le métro compte des tas de lignes (ok, je ne me souviens plus combien mais entre 15 et 20) et est sous sécurité max: chaque bagage passe aux rayons X (comme à l'aéroport). Loin du métro parisien, il est très propre et non odorant... Toutes les rames sont climatisées (quand il fait plus de 30°C et qu'il fait très humide dehors, ce n'est pas un détail!!). La dame au guichet ne parle pas anglais mais nous communiquons par gestes. Un affichage nous permet d'avoir les tarifs, et j'avais lu dans un guide ou sur internet l'existence et le fonctionnement de cette carte qui va nous permettre de gagner du temps.

Nous voilà dans le métro. J'ai préparé notre itinéraire, nous devrons faire un changement à une station au nom imprononçable et absolument impossible à mémoriser. Il n'y a pas la foule, nous atteignons la station Quianem sans problème. Lorsque nous sortons de la station de métro, nous nous retrouvons au Sud de la place Tian An Men. Pour pouvoir m'atteindre, nous devrons, comme à Moscou (habitudes communistes?), traverser la grande avenue par un passage souterrain. Ici aussi, certaines avenues ne sont pas franchissables à pied, la traversée se faisant obligatoirement par un passage souterrain souvent glauque. Je vous passe le fait que ces grandes avenues ont été conçues pour y organiser de grandes parades militaires à la gloire du régime... D'où ces passages souterrains à Moscou et à Pékin... Voilà voilà... Bon, je vous l'ai écrit quand même!

Bref bref, nous voilà donc place Tian An Men, la pluie s'est sérieusement calmée, nous quittons enfin nos capes de pluie. Parce que la cape de pluie, elle te protège de la pluie ok, mais tu transpires tellement grâce à elle, que finalement, dessous, t'es trempée quand même, à la différence que tu n'es pas trempée de pluie mais de ta propre transpiration. Amis de la poésie... bonsoir!

Je reprends: nous voilà toujours place Tian An Men. Là aussi, pour atteindre le centre de la place, nos sacs passent aux rayons X pour davantage de sécurité.

Nous passons devant le Mausolée de Mao (que je ne cesse d'appeler Mausolée de Lénine... communisme, culte de la personnalité, tout ça tout ça...) connue pour... sa file d'attente impressionnante: on confirme. Face au Mausolée, nous nous demandons quel est ce monument de style chinois typique: c'est l'une des dernières portes de l'entrée de la ville de Pékin d'autrefois. Elle a été, comme tant d'autres monuments, entièrement rénovée et en ressort jolie comme un sous neuf.

Nous reprenons notre marche vers le centre de la place Tian An Men, vers l'image que nous connaissons tristement tous, celle du char s'arrêtant devant l'étudiant se confrontant à lui en pleine révolution culturelle de 1989, seul au milieu de cette place public, la plus grande au monde.

Il a presque cessé de pleuvoir quand nous arrivons devant le portait de Mao, image que nous connaissons tous également, accroché sur ce bâtiment que nous connaissons tous aussi. Deux immenses bâtiments de type communiste se font face tels des miroirs: le musée national de Chine et le musée des héros.

L'entrée de la Cité Interdite se fait sous le portrait de Moa, nous avons tous loisir de le contempler. Il y a des hordes de Chinois qui, comme nous, souhaitent accéder à la Cité Interdite. Arrivés dans son enceinte, nous en avons déjà plein les pattes (cf place Tian An Men, la place publique la plus grande au monde...), nous décidons de faire une pause et de lire les nombreuses informations du site dans nos guides. Après environ 45 min et des annonces hurlées en chinois par des haut-parleurs dans nos fragiles oreilles, nous achetons nos billets aux nombreux guichets où toujours aucun Chinois ne parlent anglais (c'est à dire pas un mot, rien, nada, nothing si j'ose dire!). Nous décidons, sur les conseils de voyageurs lus sur internet, d'aller visiter la partie Sud Est de la Cité Interdite qui mène vers un paisible jardin, à l'écart des hurlements et des trépignements des autres touristes (à 98% chinois, il faut bien l'admettre). Nous passons du temps au calme, assis sur un banc, où nous avons passé notre temps, comme en Inde, à poser avec nos amis Chinois pour leurs photos personnels. Nous nous prêtons au jeu de manière amusé mais jusque quand?

Nous reprenons le chemin des visites et par hasard, nous atteignons un palais, où nous croisons quelques mariés en pleine séance photos et quelques autres touristes, au calme. Nous nous sentons réellement privilégiés d'être dans cet endroit, loin de l'agitation que nous craignons depuis que nous sommes arrivés en Chine. Nous avons l'habitude de la foule, même si je la crains réellement (oui malgré cela, je décide de passer mes vacances dans le pays le plus peuplé au monde, on est contradictoire ou on ne l'est pas...).

Nous finissons par accéder au cœur de la Cité Interdite après avoir franchi la porte du Midi. La réputation de la Cité Interdite n'est pas usurpée: le site est grandiose, les palais se succèdent et se ressemblent. Nous nous perdons un peu en cherchant le mur des 9 dragons que nous finissons par atteindre mais tard: il est déjà 15h45, le site ferme à 16h mais personne ne semble se presser. Après informations prises, toujours avec les mains, ce pays ne parle décidément pas anglais, le site ferme à 17h (en haute saison). Nous passons rapidement au musée des horloges avant d'arriver aux jardins impériaux où nous prenons le temps d'une pause: la Cité Interdite est immense et le soleil est de plomb depuis quelques heures déjà, nous avons pas mal rougis.

Nous quittons la Cité Interdite pour atteindre le pied de la Colline au Charbon, qui nous promet une vue splendide sur tout le site. Au pied des escaliers, nous suons à la vue de la pente raide: c'est que ça se mérite. Nous arrivons enfin au haut de la colline, sur laquelle des centaines de touristes nous attendent déjà. C'est la foule, la cohue, le bruit, les bousculades mais la vue sur la Cité Interdite est à couper le souffle. Nous y passons peu de temps tant la foule est dense.

Nous décidons de redescendre et de prendre un taxi vers le restaurant du dîner. La spécialité de Pékin est le canard laqué. Le canard est l'un de mes plats favoris, Arnaud souhaite m'emmener dans le meilleur restaurant de canard laqué de la ville. Après informations prises à l'agence de voyages et surtout auprès de Maud et Matthieu, couple franco-belge qui a vécu à Pékin 4 ans et qui vit maintenant à Rangoon (vous pensiez que nous étions des voyageurs? C'est que vous ne connaissez pas Maud et Matthieu!), nous voilà en route vers DaDong Roast Duck Restaurant.

DaDong Roast Restaurant est un resto chic (on arrive toujours dégeulasses, suants, sacs à dos et Nike poussiéreuses) sur genre le ème périphérique. Le canard entier nous sera servi en 2 services: le 1er nous servira la peau (laquée donc) et le 2nd la viande. C'est délicieux, je le savais déjà, mais à Pékin, il a forcément une tout autre saveur...

Nous reprenons un taxi pour rentrer à l'hôtel. Nous essayons de nous coucher tôt (mais n'y arrivons pas) car nous nous levons tôt le lendemain: nous avons rendez-vous avec notre interlocutrice locale et notre chauffeur pour aller à la Grande Muraille de Chine !

A&A

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