Nihao!
Nous nous levons tôt, vers 7h, pour cette journée chargée.
Nous nous levons tôt, vers 7h, pour cette journée chargée.
J'écarte les rideaux pour
voir le temps: gris mais certainement chaud. Nous nous préparons ainsi que nos
2 sacs à dos: Guide du Routard, Lonely Planet, Cartoville Pékin (la ville est
tellement vaste qu'il nous faut au moins ça), nos téléphones qui nous servent
beaucoup d'appareil photos, nos appareils photos (chacun un: il nous faut bien
ça aussi!), des bouteilles d'eau, un rouleau de PQ (on ne sait jamais, il y a
bien des toilettes absolument partout mais elles peuvent être dépourvues du
précieux papier...), une étole (pour lutter contre certaine clim' agressive et
aussi me couvrir les bras dans les temples), mon chapeau de brousse (si si:
offert par Loulou chez Décathlon), accessoirement des yuans pour nos menues
dépenses, ...
Lorsque nous sortons de
la chambre qui donne directement dans la cour carrée, nous nous apercevons
qu'il pleut des cordes. Nous allons petit-déjeuner en nous disant que ça se
calmerait pendant le repas. Je ne vois ai pas encore parlé du petit-déjeuner
que nous partageons avec des occidentaux uniquement: des Américains, des
Italiens, des Espagnols (ou au moins hispanophones). Le buffet se compose de
pain de mie, de quelques tranches de pain (sec) aux graines de courge, de mini
beurres et confitures dans de petites boites en plastique scellées (comme dans
les hôtels bas de gamme type B&B), de saladiers de maïs, cornichons, blancs
de volaille fumés, quelques autres marinés, des tranches de pastèque et
de melon et de 3 étuves qui contiennent du bacon, des nouilles sautées et des
nuggets de poulet, tout ça arrosé de quelques jus et thés et café. Miam! Ah
oui, il y a aussi des bananes et des pommes que nous mettons dans nos sacs à
dos pour la journée.
Je reprends: quand nous
sortons du petit-déjeuner, il pleut toujours des cordes... Nous retournons à la
chambre pour mettre nos capes de pluie que nous inaugurons.
Nous sortons de l'hôtel
déguisés ainsi (nous croisons une Chinoise qui porte un cape aussi, nous nous
disons que ouf! les Chinois en utilisent aussi, nous ne passerons pas pour des
extra-terrestres) pour atteindre la station de métro la plus proche à
destination de la place Tian An Men.
Le métro de Pékin a la
réputation d'être super moderne, très fiable et efficace. Tu m'étonnes, avec
une telle population à déplacer, y a intérêt! Nous allons au premier guichet
dispo pour acheter une carte magnétique que nous pourrons recharger si besoin.
La carte coûte 20 yuans, somme que nous pourrons récupérer lorsque nous la
rendrons lors de notre départ de Pékin. Un trajet coûte 3 yuans, soit moins de
0,50€. Le métro compte des tas de lignes (ok, je ne me souviens plus combien
mais entre 15 et 20) et est sous sécurité max: chaque bagage passe aux rayons X
(comme à l'aéroport). Loin du métro parisien, il est très propre et non
odorant... Toutes les rames sont climatisées (quand il fait plus de 30°C et
qu'il fait très humide dehors, ce n'est pas un détail!!). La dame au guichet ne
parle pas anglais mais nous communiquons par gestes. Un affichage nous permet
d'avoir les tarifs, et j'avais lu dans un guide ou sur internet l'existence et
le fonctionnement de cette carte qui va nous permettre de gagner du temps.
Nous voilà dans le métro.
J'ai préparé notre itinéraire, nous devrons faire un changement à une station
au nom imprononçable et absolument impossible à mémoriser. Il n'y a pas la
foule, nous atteignons la station Quianem sans problème. Lorsque nous sortons de
la station de métro, nous nous retrouvons au Sud de la place Tian An Men. Pour
pouvoir m'atteindre, nous devrons, comme à Moscou (habitudes communistes?),
traverser la grande avenue par un passage souterrain. Ici aussi, certaines
avenues ne sont pas franchissables à pied, la traversée se faisant
obligatoirement par un passage souterrain souvent glauque. Je vous passe le
fait que ces grandes avenues ont été conçues pour y organiser de grandes
parades militaires à la gloire du régime... D'où ces passages souterrains à
Moscou et à Pékin... Voilà voilà... Bon, je vous l'ai écrit quand même!
Bref bref, nous voilà
donc place Tian An Men, la pluie s'est sérieusement calmée, nous quittons enfin
nos capes de pluie. Parce que la cape de pluie, elle te protège de la pluie ok,
mais tu transpires tellement grâce à elle, que finalement, dessous, t'es
trempée quand même, à la différence que tu n'es pas trempée de pluie mais de ta
propre transpiration. Amis de la poésie... bonsoir!
Je reprends: nous voilà
toujours place Tian An Men. Là aussi, pour atteindre le centre de la place, nos
sacs passent aux rayons X pour davantage de sécurité.
Nous passons devant le
Mausolée de Mao (que je ne cesse d'appeler Mausolée de Lénine... communisme,
culte de la personnalité, tout ça tout ça...) connue pour... sa file d'attente
impressionnante: on confirme. Face au Mausolée, nous nous demandons quel est ce
monument de style chinois typique: c'est l'une des dernières portes de l'entrée
de la ville de Pékin d'autrefois. Elle a été, comme tant d'autres monuments,
entièrement rénovée et en ressort jolie comme un sous neuf.
Nous reprenons notre
marche vers le centre de la place Tian An Men, vers l'image que nous
connaissons tristement tous, celle du char s'arrêtant devant l'étudiant se
confrontant à lui en pleine révolution culturelle de 1989, seul au milieu de
cette place public, la plus grande au monde.
Il a presque cessé de
pleuvoir quand nous arrivons devant le portait de Mao, image que nous
connaissons tous également, accroché sur ce bâtiment que nous connaissons tous
aussi. Deux immenses bâtiments de type communiste se font face tels des
miroirs: le musée national de Chine et le musée des héros.
L'entrée de la Cité
Interdite se fait sous le portrait de Moa, nous avons tous loisir de le contempler.
Il y a des hordes de Chinois qui, comme nous, souhaitent accéder à la Cité
Interdite. Arrivés dans son enceinte, nous en avons déjà plein les pattes (cf
place Tian An Men, la place publique la plus grande au monde...), nous décidons
de faire une pause et de lire les nombreuses informations du site dans nos
guides. Après environ 45 min et des annonces hurlées en chinois par des
haut-parleurs dans nos fragiles oreilles, nous achetons nos billets aux
nombreux guichets où toujours aucun Chinois ne parlent anglais (c'est à dire
pas un mot, rien, nada, nothing si j'ose dire!). Nous décidons, sur les
conseils de voyageurs lus sur internet, d'aller visiter la partie Sud Est de la
Cité Interdite qui mène vers un paisible jardin, à l'écart des hurlements et des
trépignements des autres touristes (à 98% chinois, il faut bien l'admettre).
Nous passons du temps au calme, assis sur un banc, où nous avons passé notre
temps, comme en Inde, à poser avec nos amis Chinois pour leurs photos
personnels. Nous nous prêtons au jeu de manière amusé mais jusque quand?
Nous reprenons le chemin
des visites et par hasard, nous atteignons un palais, où nous croisons quelques
mariés en pleine séance photos et quelques autres touristes, au calme. Nous
nous sentons réellement privilégiés d'être dans cet endroit, loin de
l'agitation que nous craignons depuis que nous sommes arrivés en Chine. Nous
avons l'habitude de la foule, même si je la crains réellement (oui malgré cela,
je décide de passer mes vacances dans le pays le plus peuplé au monde, on est
contradictoire ou on ne l'est pas...).
Nous finissons par
accéder au cœur de la Cité Interdite après avoir franchi la porte du Midi. La
réputation de la Cité Interdite n'est pas usurpée: le site est grandiose, les
palais se succèdent et se ressemblent. Nous nous perdons un peu en cherchant le
mur des 9 dragons que nous finissons par atteindre mais tard: il est déjà
15h45, le site ferme à 16h mais personne ne semble se presser. Après
informations prises, toujours avec les mains, ce pays ne parle décidément pas
anglais, le site ferme à 17h (en haute saison). Nous passons rapidement au
musée des horloges avant d'arriver aux jardins impériaux où nous prenons le
temps d'une pause: la Cité Interdite est immense et le soleil est de plomb
depuis quelques heures déjà, nous avons pas mal rougis.
Nous quittons la Cité
Interdite pour atteindre le pied de la Colline au Charbon, qui nous promet une
vue splendide sur tout le site. Au pied des escaliers, nous suons à la vue de
la pente raide: c'est que ça se mérite. Nous arrivons enfin au haut de la
colline, sur laquelle des centaines de touristes nous attendent déjà. C'est la
foule, la cohue, le bruit, les bousculades mais la vue sur la Cité Interdite
est à couper le souffle. Nous y passons peu de temps tant la foule est dense.
Nous décidons de
redescendre et de prendre un taxi vers le restaurant du dîner. La spécialité de
Pékin est le canard laqué. Le canard est l'un de mes plats favoris, Arnaud
souhaite m'emmener dans le meilleur restaurant de canard laqué de la ville.
Après informations prises à l'agence de voyages et surtout auprès de Maud et
Matthieu, couple franco-belge qui a vécu à Pékin 4 ans et qui vit maintenant à
Rangoon (vous pensiez que nous étions des voyageurs? C'est que vous ne
connaissez pas Maud et Matthieu!), nous voilà en route vers DaDong Roast Duck
Restaurant.
DaDong Roast Restaurant
est un resto chic (on arrive toujours dégeulasses, suants, sacs à dos et Nike
poussiéreuses) sur genre le ème périphérique. Le canard entier nous sera servi en
2 services: le 1er nous servira la peau (laquée donc) et le 2nd la viande.
C'est délicieux, je le savais déjà, mais à Pékin, il a forcément une tout autre
saveur...
Nous reprenons un taxi
pour rentrer à l'hôtel. Nous essayons de nous coucher tôt (mais n'y arrivons
pas) car nous nous levons tôt le lendemain: nous avons rendez-vous avec notre
interlocutrice locale et notre chauffeur pour aller à la Grande Muraille de
Chine !
A&A
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