mardi 27 janvier 2015

Mexico - Janvier 2015

Le 27 janvier 2015 19:19,

Salut les girls,

J’espère que vous allez bien. Arnaud me dit qu’il fait froid dans l’Est. Je n’ose vous dire qu’ici il fait super soleil, dans les 12°C le matin vers 7h30 et dans les 24°C l’apm. Je suis en manches courtes et en ballerines sans chaussettes. J’ai sorti ma veste en jean.
Nous sommes arrivés dimanche soir comme prévu, après 12h de vol. J’ai voyagé avec 2 collègues, l’un qui a sa belle-mère qui vient de notre village (si si, je vous raconterai !) et l’autre qui est de Barcelone. Autant vous dire qu’on a un super traducteur ! La 2nde fille du groupe est arrivée lundi matin très tôt. Nous sommes un groupe de 4 plutôt sympa.
Nous sommes à l’hôtel Sheraton (4*), ça me change vraiment des B&B (dont celui de Freyming…) lors de mes déplacements pour Renault… L’hôtel est à côté d’une des grandes places de la ville, la columna de la independencia et sa statue d’ange. Ma chambre a une vue sur une partie de la place, photos à venir !
Ce lundi, Arnaud a revu une collègue de Paris qu’il n’avait pas vu depuis un bail. Je l’avais rencontré lors de notre voyage CE à Séville il y a 2 ans. Elle lui demande comment je vais. Il lui répond que je suis à Mexico pour le boulot. Elle lui demande dans quel hôtel je suis, il lui répond au Sheraton. Elle lui répond que son beau-frère en est le manager ! Dommage qu’il ne l’ait pas su plus tôt, j’aurais certainement eu la suite présidentielle ! Je ne l’ai pas encore croisé mais quelle coïncidence !
Nous allons au bureau en taxi tous les jours, pareil le soir. La circulation n’est pas trop dense, contrairement à la réputation de la ville. Nos collègues ici sont très accueillants et serviables. Ils nous sollicitent beaucoup mais c’est pour ça qu’on est là. La société loue des bureaux dans un business center à 30 min de notre hôtel. Ils sont environ 30 à travailler sur le projet de l’extension de la ligne 12 du métro de la ville. J’ai beaucoup de contact avec eux par emails donc c’est intéressant de les rencontrer en vrai. Les relations se simplifient instantanément et nos futurs échanges seront certainement de meilleure qualité.
Pour l’instant, nous n’avons fait que traverser la ville en taxi. Je sais que Mexico est immense, que c’est une des plus grandes villes du monde mais ce n’est jamais évident à imaginer.
Comme nous étions complètement tannés hier soir, nous avons pris un petit encas à l’hôtel donc nous n’avons encore rien vu de la ville. Nous sommes juste allés déjeuner à quelques pas des bureaux hier, dans un bouiboui bien local. Arnaud aurait adoré !
Contre toute attente, j’ai des restes des cours de cette fameuse Mme Malvaldi, prof au lycée, qui a tenté de m’inculquer l’espagnol pendant 2 ans il y a bien longtemps maintenant. Je comprends plutôt assez bien mes collègues, mais alors impossible de parler plus de 3 mots. Je pense que ça reviendrait assez vite mais je ne suis pas ici assez longtemps pour pouvoir le confirmer. Dommage !
Le décalage horaire est de -7h, donc il est presque 12h quand j’écris cet email. Nous avons prévu d’aller nous balader ce soir après le travail et d’aller dîner dans un resto sélectionné par notre traducteur en chef.
La semaine va passer très vite. Nous avons prévu d’aller « visiter » les installations de la ligne 12 existante jeudi, puisque ce sont ces matériels là que je devrais approvisionner et livrer ici pour les 3 stations de l’extension de la ligne.
Ma collègue a son vol jeudi soir et Javier vendredi soir. Hervé et moi nous envolerons dimanche soir seulement. Nous avons prévu d’aller visiter le site aztèque de Teotihuacán à environ 1h de route de Mexico samedi. Le site est immense, nous y passerons certainement la journée. J’espère y voir Estéban, Zia et Tao (la chanson du générique va vous pourrir vous aussi pendant des jours !! C’était pas trop bien ce dessin animé ??).
Mon bon vieux et éternel Guide du Routard me suit aussi ici au Mexique ! Je suis très informée !
Dimanche, nous irons j’espère au musée de antropología qui est un immense musée consacré à l'archéologie et l'histoire des civilisations préhispaniques du Mexique, principalement de Mésoamérique, et à l'ethnographie des actuels peuples indigènes du pays (aztèques, incas, mayas, …). Je suis à donf !
Voilà les zamies. J’espère que mes aventures vous intéresseront même si pour l’instant, je n’ai pas de choses trop exaltantes à vous raconter.
A très bientôt
Besos.


jeu. 29/01/2015 17:11

Salut les girls !

Nous partons faire une visite de site (dans le métro, donc) dans 30 min environ. Comme nous devons nous équiper de chaussures de sécu et que je suis en ballerines pieds nus, j’ai demandé à une collègue où je pouvais acheter des chaussettes. Elle m’a emmené en voiture dans un supermarché. La honte… Bref, mes nouvelles chaussettes mexicaines et moi allons très bien. Je dors toujours mal mais ça va à peu près.

Les dernières news : Hervé a la grippe. Il va certainement prendre son vol demain au lieu de dimanche comme moi. Je vais donc sûrement me retrouver seule pour le wknd.
J’ai demandé à l’hôtel ce matin, il y a des excursions qui partent directement de l’hôtel en petit groupe de 15 max en minibus. Je vais certainement réserver pour samedi matin 9h, ça dure 7h. Il y a visite d’une basilique (Guadalupe) et d’un truc de Tequila (fais ch***) puis le site de Teotihuacán (Youpi !). Le dimanche, il y a une excursion de 4h, départ à 9h, pour une autre église et le musée d’anthropologie. Je vais étudier ça mais ça peut être un bon truc pour ne pas être seule, c’est pas trop sympa d’être seule pour découvrir.
Je vais quand même tenter de trouver un/une collègue mexicain pour se balader ensemble ce week-end. On verra bien mais ma solution de repli me paraît très bien.

La sécurité est omniprésente ici. Il y a des vigiles à l’entrée de l’hôtel, à l’entrée de l’immeuble et aussi pour l’accès ici au bureau. Bah ça fait de l’emploi ! Il y a également 2 femmes de ménage qui s’occupent du nettoyage des locaux et des sanitaires et de faire le café. J’en ai même vu une nettoyer une grande imprimante pour les plans. Jamais vu ça en France… Ça plairait bien aux Bree ici…
Tout est très propre y compris les trottoirs et les rues, que nous voyons se faire nettoyer tous les matins quand nous traversons la ville en taxi.

Quand nous sommes arrivés lundi, nous nous sommes installés sur des bureaux inoccupés. Une petite dame de l’entretien nous a donné un gobelet en polystyrène et un autre en plastique pour le café et l’eau. Une vraie petite maman mexicaine aux petits soins ! J’avais envie de lui faire un câlin !

En général, à ce que j’ai pu voir pour l’instant, les Mexicains sont très gentils et serviables. Nous sommes bien loin des problèmes de sécurité qui sont bien présents dans le pays entier, miné par la corruption et les trafics en tout genre, davantage présents encore dans le nord du pays (à la frontière avec les États-Unis).

Nous déjeunons toujours dans des bouis-bouis à côté du bureau. C’est authentique, très sympa et pas cher du tout. Le menu est toujours composé d’une soupe, d’un plat simple genre salade, enchiladas, viande rouge grillée, poulet, d’un dessert souvent très bizarre (mardi : gelée orange fluo avec de l’ananas au fond) et d’une boisson, la plupart du temps une limonade (une vraie : jus de citron et eau gazeuse) ou une orangeade. Lundi, c’était une boisson à l’hibiscus. Quelle aventure !!...
Hier, nous avons déjeuné dans un boui-boui moins exotique : à l’Aleman (l’Allemand). Bah on se serait cru en Bavière (avec la terrasse et le soleil en plus). Au menu : Schnitzel, Wurst, salade de pommes de terre, Apfelshorde, bières allemandes, tout ça dans une déco avec carte de l’Allemagne en 2m x 3m, un T-Shirt de foot allemand sous verre, des bocks à bière, bref, le super dépaysement… pour les Mexicains ! C’était complètement décalé pour nous, surtout pour moi !

Voilà les dernières aventures mexicaines.
Besos.

Amandine




J’ai la chance d’être en déplacement à Mexico pour mon travail fin janvier. Je décollerai le dimanche en début d’après-midi pour une semaine de travail et un week-end de découvertes dans la capitale mexicaine. Mon vol retour sera le dimanche suivant dans la soirée donc je pourrai profiter de 2 jours complets de visites. Comme à mon habitude, j’achète le Guide du Routard pour en apprendre davantage sur le pays : histoire, culture, économie, coutumes, … Je sélectionne ce que j’aimerais voir. Il y a finalement beaucoup de choses intéressantes, la ville est tellement grande.

La semaine de travail est dense, nous rentrons plutôt tard et comme la nuit tombe vers 19h, ça nous laisse de courtes soirées. Nous déjeunons avec nos collègues mexicains dans des restaurants de quartier proches du bureau. C’est tellement exotique. Nous choisissons toujours tous le menu composé d’une soupe aux légumes ou de pâtes, d’un plat – enchiladas, viande grillée ou autres spécialités mexicaines connues et d’un dessert bizarre – riz au lait à la cannelle – (ok, ça on connait) ou jelly à l’ananas. On nous sert également une boisson – une vraie citronnade ou orangeade, lundi c’était une boisson à l’hibiscus.

Les seuls dîners en dehors de notre hôtel ont lieu mardi et jeudi soir. Le resto où nous voulions dîner mardi était en travaux. Nous nous rabattons sur un restaurant de chaîne dans un centre commercial proche de l’hôtel. Le centre commercial : une expérience aussi à l’étranger. Il est flambant neuf, dommage. Starbucks a le meilleur emplacement à l’entrée. Malheureusement, pas de surprises : tous les centres commerciaux se ressemblent. Rien d’exotique n’attire notre attention. Nous dînons tranquillement, puis rentrons sagement nous coucher.
Jeudi soir, nous nous motivons pour aller dans le centre historique. Nous craignons que les magasins soient fermés mais finalement, ils ferment plutôt tard. Nous nous promenons entre les magasins de chaussures, de fringues locales et de boutiques d’accessoires bon marché.
Le restaurant sélectionné pour le dîner est fermé tous les soirs donc nous nous rabattons sur l’adresse juste en face. Contre toute attente, l’endroit est une cour intérieure à ciel ouvert. Les tables sont éparpillées sous les arbres dans lesquels flottent des tas de bougies. Ça nous change radicalement des petits restos de quartier dans lesquels nous avons déjeuné avec nos collègues mexicains.
De notre table, j’aperçois une boutique colorée avec de jolis sacs ethniques. Rentrée dans la boutique, je m’aperçois que c’est une galerie d’art populaire. J’achète des magnets composés de petites poupées colorées que j’offrirai à mes 2 collègues les plus proches.
Le dîner est composé de plats mexicains revisités est très bon. Nous sommes dans le centre historique, le quartier constitué de très jolis bâtiments anciens illuminés. Nous nous baladons un peu dans une rue piétonne puis arrivons à Zocalo, une immense place encadrée par el Palacio Nacional, el Palacio del Gobernó et une cathédrale. Les monuments sont illuminés, la place est impressionnante.
Nous rentrons à notre hôtel en taxi. Je sais maintenant un peu plus où j’irai me promener le week-end qui suit.

Le collègue avec qui je devais passer le week-end à Mexico est malade. Il rentre à Paris vendredi soir au lieu de dimanche soir comme moi. Je passerai donc le week-end mexicain seule, ce qui permet de m’organiser (ça, je sais très bien faire) comme je le souhaite.
Je prends des renseignements auprès du concierge de l’hôtel qui m’informe que des circuits en groupe sont organisés. Aaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhh le groupe ! J’y ai échappé jusqu’à présent, je pense que c’est maintenant que je vais virer de bord. Je m’inscris donc pour une excursion (ça fait pas un peu 3ème âge ce mot ??) à Teotihuacan samedi. En plus du site aztèque, nous visiterons également la Basílica de la Guadalupe et nous vivrons une expérience de Tequila (j’allais écrire Vodka, c’est un peu de la Vodka mexicaine la Tequila non ?).
Vendredi soir, après notre semaine mexicaine, je rentre à l’hôtel avec notre Espagnol. Il a son vol à 23h55 donc nous avons prévu de dîner ensemble à l’hôtel. Comme nous sommes vendredi soir, le trafic risque d’être dense vers l’aéroport. Il est donc préférable de ne pas s’aventurer trop loin de sa valise. Ce sera aussi l’occasion pour moi de me coucher tôt avant mon excursion (aaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhh) du lendemain. Le rendez-vous est fixé dans le hall de l'hôtel à 9h. Equipée de mon uniforme de touriste – Nike poussiéreuse, sac à dos à fleurs, chapeau de brousse, lunettes de soleil et crème solaire indice 2000 - je suis parée pour l’aventure ! Un petit groupe de touristes, bien moins équipé que moi, commence à se rassembler dans le hall. Notre guide vient nous chercher et nous montons dans un mini bus bien confortable. On nous conduit au lieu de dispatch du tour operator : des dizaines de personnes comme moi sont là à écouter les instructions pas très claires. Dommage, mon voisin français de minibus du même hôtel que moi et bien sympa ne fait pas la même excursion. Je finis par rejoindre un couple de Los Angeles dans un minibus. Nous rejoignent un couple septuagénaire d’Allemands, un couple de Canadiens, un couple de Colombiens, une fille des Pays-Bas et un couple de New York. Jesus (ça ne s’invente pas !), notre guide, communiquera en anglais, la langue commune du groupe. Nous voilà enfin partis à l’aventure.
Notre 1er stop (y en a déjà qui ont envie de faire pipi !) se fera sur les ruines de xxxxx, dans un quartier populaire de Mexico, très touché par la séisme de 1986. Le quartier avait été construit à la hâte pour loger les nombreux mexicains venus à la capitale pour y trouver un travail. Tout le quartier s’est effondré comme un château de cartes dès la première secousse faisant des milliers de victimes.
J’apprends aussi que l’emplacement de Mexico était un lac et que la ville a été construite sur un sol d’argile. L’une des plus grandes villes du monde est donc bâtie sur un sol meuble… dans une zone sismique… Sinon, un séisme, ça a lieu tous les combien ? 100 ans ou un peu moins ?

Nous reprenons la route vers la Basílica de la Guadalupe. 80% des Mexicains sont catholiques et nombreux sont les pratiquants. La Basílica de la Guadalupe est en fait constituée de 2 basiliques (pourquoi y en aurait-il qu’une, franchement ?), l’une ancienne, l’autre moderne. Le pape Jean-Paul 2 étant passé par là (pas officiellement, j’apprends par la même occasion qu’une visite officielle du pape peut se faire uniquement dans une cathédrale…), une grande statue de JP2 se situe à côté de la basilique ancienne. Comme la basilique est construite sur un sol en argile (elle aussi), on voit clairement qu’elle penche. Même à l’intérieur, de l’entrée au chœur de la basilique, j’ai réellement senti que ça montait, idem à la « descente ». Rassurant… Le tout est évidemment over kitsch. J’adore !
La basilique moderne date des années 70. Elle est entièrement ouverte sur l’extérieur, les immenses portes sont toutes entièrement ouvertes. C’est l’architecte Velasquez qui l’a conçue. Le guide nous explique que c’est une prouesse, ok ok. A vrai dire, la basilique est très laide. Par contre, l’intérieur est assez bien pensé (c’est pas aussi le job de l’archi ?) avec des mini chapelles tout autour de la basilique, au 1er étage. Comme l’ensemble de l’intérieur est en bois, le son est excellent. Il permet aux prêtres de faire des messes dans les chapelles du 1er étage sans déranger et être déranger par la messe « principale » donnée dans la basilique. J’ai bien écouté le guide dites-moi…
Une messe est en cours dans les 2 basiliques quand nous les visitons. La basilique moderne est pleine à craquer de croyants. Une file d’attente s’est constituée devant les quelques confessionnaux. Il y a trop de monde, je renonce à me confesser…

Nous reprenons la route vers Teotihuacan. Enfin, vers le promène-couillons sur le site de Teotihuacan… Nous quittons Mexico par une autoroute qui traverse les favelas de la ville. C’est immense. Comme ce quartier est vallonné, nous pouvons correctement nous apercevoir de l’étendue de la ville… et de ses favelas. C’est aussi ça Mexico…



Arrivés sur le site de Teotihuacan que nous avons pu apercevoir au loin, on va nous expliquer comment est fabriquée la Tequila. Comme le sujet me passionne, je m’échappe du groupe (oh la rebelle !) pour faire quelques photos (d’art, évidemment) et appeler Arnaud pour lui raconter mes aventures ! Après le passage obligé par la boutique de souvenirs (…) et son Mescal (Tequila avec un ver blanc au fond de la bouteille), nous voilà en route vers le site archéologique. Le guide nous demande si nous souhaitons déjeuner avant (nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnooooooooooooooonnnnnnnnnnnnnnnnnn). Force est de constater que le groupe l’emporte sur l’individu : nous allons déjeuner…

Le resto est plus que correct (la preuve que c’est un resto à touristes) et j’espère que ce sera rapide. Je VEUX aller sur le site le plus tôt possible. Après un spectacle traditionnel et authentique (ou pas) pendant lequel j’ai failli mourir de rire… ou de honte, et un déjeuner correct en compagnie du couple Canadien, passionné par la France, avec qui j’ai beaucoup échangé, nous prenons ENFIN la route vers le site.
Le guide nous explique des tas de trucs mais je n’écoute rien,  j’ai trop hâte d’aller visiter par moi-même. Il nous emmène vers des salles avec des fresques colorées encore bien visibles (vous voyez l’oiseau ?).



Moi, ce qui m’intéresse, ce sont les pyramides. Le guide nous explique encore des tas de trucs mais je trépigne d’impatience. Rapidement, je sympathise avec l’autre fille seule du groupe, Anne. Elle est d’Amsterdam et parle un anglais parfait. Encore une fois, j’ai la loose mais j’ai l’habitude. Encore une fois, je me dis que je prendrai des cours d’anglais en rentrant à Paris…

Ca y est, on y est : les pyramides ! Celle du soleil et celle de la lune. Nous partons toutes les 2 à l’assaut du site, pas si immense finalement. Nous avons 2h avant le rendez-vous devant la porte n°1. Je ne veux pas en perdre une miette ! Nous n’aurons pas le temps de monter sur les 2 pyramides. Nous décidons de faire l’ascension de la plus haute, celle du soleil. La vue sur le site entier sera certainement meilleure. Nous prenons des tas de photos, l’endroit est impressionnant. Je lui raconte l’histoire d’Esteban, Zia et Tao. Elle ne connait pas. Forcément, c’est un dessin animé franco-japonais… Pfff ! Elle a loupé un truc. Dommage.

Nous commençons l’ascension de la pyramide du soleil, la plus haute. Les marches sont nombreuses mais surtout très hautes et peu profondes. La pente est très raide ! Au 2nd palier, je me sens bien essoufflée mais je tiens. Au sommet, j’arrive épuisée, je manque d’air, j’ai peur de faire un malaise, je m’assieds avant de tomber. Gourdasse que je suis, Mexico est à 2200m d’altitude, le site de Teotihuacan à peu près aussi, et cette f***ing pyramide fait plus de 200m. Je manque donc d’oxygène, j’aurais dû y aller mollo, grande sportive que je ne suis pas. Bref, le jeu (mouais) en vaut la chandelle : la vue sur le site est superbe. La visibilité est parfaite sur tous les alentours.
Je reprends mon souffle très rapidement et nous restons assez longtemps, à profiter de la vue exceptionnelle.
A la descente, nous prenons garde de nous tenir à la rampe en corde. La pente est super raide, ce n’est pas le moment d’avoir le vertige… pourtant…

Nous traversons le site entier en lisant le guide du routard pour atteindre le point de rendez-vous. Il y a bien une dernière petite pyramide mais c’est bientôt l’heure. Nous atteignons le point de rendez-vous avant l’heure et en profitons pour regarder les cartes postales. Nous nous apercevons immédiatement que nous n’avons pas vu un endroit très joli. Le guide du routard m’apprendra que l’endroit se situe à la dernière pyramide, à 50m de là. Nous rebroussons chemin à la recherche des sculptures. Au fait, ce n’est pas pour éviter ce genre de désagrément qu’on a un guide ?
Les sculptures se situent derrière la pyramide, donc non visible du chemin balisé. Nous avons le temps donc nous décidons de grimper sur la pyramide (trop facile la petite pyramide !) pour voir les sculptures d’en haut. Elles sont superbes, ça aurait été dommage de les rater.
Merci qui ? Merci le Guide du Routard !

Nous arrivons pile à l’heure au lieu de rendez-vous. Nous attendons les retardataires en faisant des photos de cactus. C’est pas aussi ça le Mexique ?

Contre toute attente, cette journée a été super, avec une belle rencontre avec Anne, avec qui j’échange nos emails.

Le minibus me dépose à l’hôtel vers 18h. Je décide d’aller au centre commercial de mardi soir pour faire quelques courses et m’acheter de quoi dîner dans ma chambre. La journée a été dense, celle de demain le sera encore plus.
J’achète quelques confiseries pour Arnaud (il adore tester les trucs bizarres, cf les poissons séchés russes…) et mon dîner chez Starbucks (genre 2 fois moins cher qu’en France). Pour l’authentique, on repassera… Merce de pas juger : après presque une semaine d’enchiladas et de bouffe épicée, je le mérite !

Après une bonne douche et un bain de pieds, je me plonge dans le Routard pour mon planning du lendemain.

Je me motive et me lève tôt. Sans surprise, il fait un temps splendide : soleil et ciel bleu sans nuage, comme tous les jours. Je veux être au musée d’anthropologie à 9h, l’heure d’ouverture. Comme nous sommes dimanche et que les musées sont gratuits pour les habitants tous les dimanches, je m’attends à la foule. Le musée est à 20 min à pieds de l’hôtel. Comme tous les dimanches, el Paseo de la Reforma, la rue sur laquelle est mon hôtel, est fermée à la circulation de 8h à 14h. Des animations sont organisées et la rue appartient aux coureurs, aux cyclistes, aux skateboarders, aux rollerskaters, … et aux piétons comme moi.
La balade est d’autant plus agréable. Le musée se situe dans l’immense parc de Chapultepec. Ce parc est l’un des poumons de Mexico avec ses musées, son château, ses jardins fleuris, ses cactus, ses sentiers piétonniers, ses squares. Il est 8h30  et l’ambiance est au calme. Je vois des tas de coureurs avec des dossards. Il devait y avoir une course organisée. J’arrive enfin au musée. Une file d’attente s’est créée mais rien d’inquiétant. De plus, je sais qu’il n’y aura pas d’attente en caisse, je suis la seule gringa donc la seule qui payera !
Mon très cher compagnon le Routard me conseille de zapper les 4 premières salles du musée qui nous enseignent l’introduction à l’anthropologie et de passer directement à la 5ème  salle d’exposition. Dès les portes d’entrée franchies, je passe à la caisse automatique où il n’y a personne et je dépose mon sac à dos à la consigne (obligatoire). Le musée est lui aussi l’œuvre de Velasquez, l’architecte de la nouvelle Basilica de la Guadalupe que j’ai visitée hier. Il est tout en cercle, avec une immense cour intérieure qui abrite une monumentale fontaine et un plan d’eau. Les salles se situent au rez-de-chaussée et au 1ère étage. Sur les conseils du Routard, je me dirige directement vers la 5ème salle d’exposition dans laquelle je me retrouve seule pour admirer les œuvres. Je suis complètement subjuguée par la beauté des objets. A chaque pas, je fais des « waouh ! » et des « wouh » d’admiration. Après quelques minutes, je me sens un peu bête de m’extasier comme ça sans cesse mais je ne peux m’empêcher de faire des « ah ouais quand même ! » en me marrant toute seule. Je visite tous les salles du rez-de-chaussée quasiment seule. Que c’est agréable dans ces conditions ! Des temples entiers ont été reconstitués dans les jardins du musée, tout autour des salles d’exposition. Quelle modernité d’exposer dans ces conditions !
J’ai la flemme de visiter toutes les salles du 1er étage qui me paraissent moins intéressantes (sans doute ai-je tort). Je profite du calme de la cour intérieure pour m’asseoir un peu et feuilleter le Routard pour être sûre de ne pas avoir manquer une œuvre majeure.
Comme il n’est pas encore 11h, je décide d’aller au château de Chapultepec, sur les hauteurs du parc. Le Routard m’avertit que la montée à pieds est rude et me conseille de prendre le petit train touristique pour économiser mes jambes (mais pas mes pesos…). La file d’attente est interminable, je décide finalement de monter à pieds quand même. Courage ! Contre toute attente, la montée n’est pas si pénible. Comme le chemin est en pleine nature, il y a des arbres et des plantes, donc de l’ombre ! Même si je suis équipée : casquette, lunettes de soleil, sac à dos, crème solaire, je ne suis pas mécontente de ne pas marcher en plein soleil.
Le château est d’influence espagnol (on ne s’en serait pas douté…). Les salles d’expo nous proposent toutes sortes de meubles, tableaux et carrosses les plus dorés les uns que les autres… Tout en simplicité et élégance…
Ce qui n’intéresse en fait, c’est la vue du château sur la ville. De ses balcons, on peut observer très précisément le parc entier avec ses musées mais aussi el Paseo de la Reforma, la place de la columna de la Independencia et sa statue d’ange. C’est parfait pour se repérer dans la ville. Je vois le trajet que j’ai fait le matin même à pieds. Rien de mieux pour moi pour ne plus trop me perdre dans le quartier.

Je reprends tranquillement le chemin de la descente vers la station de métro de Chapultepec pour aller au marché de la Ciudadelad qu’une collègue m’a conseillé. Je finis par ne jamais trouver l’entrée de la station de métro, me perdre un peu dans une gare routière (glauque) et finis par prendre un taxi pour l’équivalent de quelques euros seulement.
Il n’y a pas grand monde au marché quand j’arrive. Il y a des tas et des tas de petits stands dans ce marché artisanal qui propose de la vaisselle locale, des sacs, trousses, porte-monnaie en tissus traditionnels, des objets en céramique comme des têtes de mort colorés, très traditionnels de la culture mexicaine.
Après quelques achats, je décide de renoncer au musée d’art populaire et d’aller au musée Diego Rivera (le mari de Frieda Khalo), qui abrite sa célèbre fresque. Le musée est situé à côté d’un parc qui abrite un marché local tout en saveurs et senteurs locales…
Le musée est tout petit, la fresque à elle seule le légitime. On y reconnait facilement Frieda (le mono cil, ça aide !). Des panneaux d’explication nous aident à en apprendre plus.

Après la fresque, je décide d’aller au musée de Bellas Artes, non loin de là. Je traverse le parc odorant pour rejoindre le grand bâtiment blanc à la coupole colorée. Le monde qui s’y hâte me démotive à le visiter. Je m’assieds un peu pour feuilleter le Routard et en apprendre plus. Je ne suis finalement pas très loin de Zocalo, l’endroit où nous étions jeudi soir. Le quartier était très sympa et vivant. Me voilà en route ! Je découvre le quartier plus précisément, la rue 5 de Mayo est vraiment jolie : une maison avec des Azuelos, des bâtiments anciens qui ont réellement du cachet, une ambiance agréable. Je me fais la réflexion que nous pourrions être à la Havane. Cette ambiance espagnole certainement !
Je me retrouve au milieu de la place del Zocalo (ou Plaza de la Constitución), l’une des plus grandes places au monde, et son immense drapeau mexicain. C’est un peu l’équivalent de la place de la République de Paris. Pour les Mexicains, la plaza del Zocalo est la destination de toutes les manifestations politiques ou syndicales, la place où s'expriment idées, revendications et inquiétudes. C'est aussi sur cette place que se tiennent des événements culturels et sportifs.
De jour cette fois, je redécouvre la cathédrale, el Palacio Nacional, el Palacio del Governor. Il y a bien aussi le musée del Templo Mayor, un musée d’archéologie, mais j’ai la flemme !
C’est à ce moment-là que la batterie de mon appareil photo me lâche. Il ne m’en faut pas plus pour décider de rentrer à l’hôtel en taxi. Je vais disposer de quelques heures pour faire mes bagages, me reposer, prendre un repas (il est 15h, je n’ai pas encore déjeuné, je me suis mise aux habitudes locales), prendre ma douche, écrire les 100 cartes postales que j’ai achetées (avec les timbres !) et me préparer aux 12h de vol qui me séparent de Paris.
Je monte dans le taxi à 18h. Demain est un jour férié au Mexique. Le trafic est très calme. Je ne mettrai qu’un petit quart d’heure pour atteindre l’aéroport avec ma taxiwoman Starsky&Hutch et son 4x4.
Avec les nombreuses heures de vol et le décalage horaire, j’atterrirai à Paris le lendemain vers 14h30, des images plein les yeux et des souvenirs plein la tête.
A quand un business trip aussi riche en expériences ?

A très bientôt pour de nouvelles aventures.

A sans A mais qui aimerait bien faire découvrir à A


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