Shalom!
Sandrine, une amie de longue date d’Arnaud, nous annonce son mariage pour le mois d’août. L’endroit où nous allions passer nos vacances d’été était donc tout décidé : Israël. Le mariage aura lieu à Jérusalem, dans un superbe hôtel avec vue sur le mur des lamentations. L’émotion risque d’être d’autant plus au rendez-vous…
Arnaud nous a préparé un itinéraire complet. Nous atterrirons à Tel Aviv où nous passerons une soirée mais nous dormirons à Jérusalem, dans l’hôtel du mariage. Nous arrivons en Terre Sainte un vendredi soir, donc pendant shabbat. La compagnie nationale israélienne n’assure aucun vol pendant cette période, nous volons donc avec Air France.
Le service de sécurité ne rigole pas dès notre arrivée à l’aéroport Ben Gourion : Pourquoi nous sommes en Israël ? Pour combien de temps ? Avons-nous de l’argent pour notre séjour ? Avons-nous de la famille ou des connaissances dans le pays ? Quel est notre lien : famille ou amis ? Quelle est notre religion ? Bref, ça nous met mal à l’aise mais compte tenu du pays d’arrivée, cet interrogatoire est finalement compréhensible. Nous avons quitté l’aéroport sans problème et avec nos lourds bagages. Bah oui, encore une fois, nous ne voyageons pas léger : il nous faudra des tenues très légères compte tenu du climat ici en plein mois d’août mais aussi des tenues pour nous protéger du soleil ainsi que des tenues de cérémonie, réceptions obligent.
Nous avons commencé par récupérer notre voiture de location que nous avons réservée avec GPS. C’est qu’ici, les panneaux des villes, rues, directions sont écrits en hébreu… Pas simple de s’y retrouver… Faut croire que la société de location est contre nous, pas de GPS dispo malgré notre demande explicite lors de la commande par internet… On va essayer de faire sans… Panique à bord quand même…
Nous avons quitté l’hôtel direction la banlieue de Tel Aviv, la banlieue plutôt religieuse, en voiture un soir de shabbat. Dès notre arrivée près de notre destination, des regards de désapprobation sont dirigés vers la voiture (vers nous quoi…). C’est que pendant shabbat, les religieux n’utilisent pas leur voiture, ni tout appareil utilisant le feu (ou l’électricité). Nous sommes donc considérés comme des mécréants dans ce quartier.
Nous avons passé une agréable soirée en compagnie de couples franco-israéliens et de leurs enfants qui pataugeaient dans la piscine. Le repas est froid, compte tenu de la chaleur, c’est l’idéal, mais comme c’est shabbat, le repas chaud serait à préparer avant le début de shabbat (avant le coucher du soleil) et à garder au chaud. Toute une organisation à anticiper !
C’est qu’il fait plus de 30°C en ce début de soirée. Nous avons déjà peur des après-midis ensoleillées.
Nous avons repris la route vers Jérusalem où nous passerons notre 1ère nuit en Israël. Malgré les explications de nos hôtes, nous nous sommes perdus pendant vraiment longtemps avant de prendre la bonne direction vers Jérusalem. Pourtant, nous étions tout près de Tel Aviv, les panneaux pour la direction de Jérusalem sont nombreux mais nous nous sommes perdus quand même (Jérusalem : Yerushaláyim, fallait le savoir…).
Nous sommes arrivés à Jérusalem assez tard mais en arrivant, les lumières qui éclairent la ville étaient tellement nombreuses que nous y voyions comme en plein jour. Nous avons rapidement trouvé notre hôtel et nous nous sommes installés dans notre très confortable chambre pour 3 nuits. L’hôtel est splendide. Sa piscine à débordement, juste derrière le grand bâtiment ancien, offre une vue splendide sur l’arrière du mur des lamentations, éclairé toutes les nuits. Son éclairage est doré et chaleureux.
Le lendemain soir, nous avons assisté à la cérémonie du henné dans l’appartement des parents de la mariée à Ramat Poleg, au Nord de Tel Aviv. Nous avons enfin vu Sandrine et son futur mari. L’ambiance orientale est à la fête. Nous dînons sur la terrasse, nombreux dans la chaleur de la nuit. C’est aussi la fin du shabbat, tout le monde rallume les lumières ! Les invités chantent, dansent, crient, bref, s’amusent. La mariée croule sous les cadeaux traditionnels : de la lingerie, des chaussures,
La cérémonie du henné proprement dite démarre : la mère de la mariée étale un peu de henné (en fait, une purée marronnasse verdâtre peu ragoutante) au milieu de la paume de la main de chaque invité puis y dépose un disque en coton maintenu par un ruban de satin rouge. Ça, c’est pour éviter de s’en mettre partout et de se tâcher (et oui, le henné, c’est assez indélébile). Sous 35°C et une chaleur humide, nous avons transpiré tous ensemble en dansant, mangeant et surtout buvant (beaucoup d’eau) jusque tard dans la nuit.
Le lendemain, nous nous promenons au centre-ville de Jérusalem, la partie commerçante. Nous faisons quelques achats, à quelques pas du restaurant XX, touché par un attentat qui avait dénombré des 10aines de victimes il y a quelques années. Ambiance… Justement, l’ambiance est détendue, mais malgré cela, devant chaque restaurant, bar, lieu de rassemblement, il y a un garde armé qui fouille chaque client avant qu’il y entre. Ca nous rappelle que nous sommes dans un pays en conflit où tout ambiance détendue peut se retendre en un instant.
Le soir même, c’est la cérémonie du mariage sous la houppa (un dôme ouvert en plein air, comme le veut la tradition quand la cérémonie n’est pas organisé dans un lieu de culte) qui a été dressée sur la terrasse de l’hôtel, devant la magnifique vue sur la vieille ville. C’est devant ce décor historique, religieux, chargé de symboles que se tiendra la cérémonie de mariage, en hébreu, devant un public d’hommes et de femmes séparés par l’allée centrale, comme le veut la tradition. Les parents du hatan (fiancé) l’amènent sous la houppa puis les parents de la kala (la fiancée) l’y amènent également, rejoignant le hatan. Le rabbin les accueille. A partir de là, je ne vais plus rien comprendre mais les symboles sont forts : le hatan passe l’anneau jusqu’au milieu de l’index de la kala qui accepte le mariage en pliant ce doigt. Elle ne peut donc y être contrainte. Après le oui symbolique, les mariés prient sous le même talet, le châle de prière du marié, comme pour symboliser qu’ils forment dorénavant une famille. A la fin de la cérémonie, les mariés boivent le vin dans le même verre à Kiddouch et le marié brise un verre en cristal enveloppé dans un linge blanc avec son pied, pour se rappeler la destruction du Temple. Mazel Tov ! Les fiancés sont maintenant mariés, la fête peut commencer ! Les youyous vont bon train, l’ambiance est orientale, ni dans le silence ni dans la retenue.
La réception peut maintenant commencer. Les invités sont très nombreux et l’ambiance est à la fête : musique avec un vrai orchestre, un buffet grandiose, des danses traditionnelles et … le portée des mariés, chacun sur sa chaise, en l’air ! Une tradition a finir aux urgences…
Dès que les invités commencent à quitter la réception, nous nous retrouvons en comité restreint vers 2h du matin. Là, je ne sais lequel d’entre nous lance l’idée d’aller au Kotel (le Mur des Lamentations). Nous allons tous échanger nos robes de soirée, talons et autres costumes-cravates pour se mettre plus à l’aise. Comme il est déjà tard, nous décidons de nous y rendre en voiture. Il est environ 3h30 quand nous passons les portiques de sécurité qui entourent le Kotel, accessible et gardé 24h/24. Il fait encore très chaud et en cette soirée de mariage, l’ambiance est particulière.
Un groupe de femmes et d’hommes se forment : le Kotel est divisé en 2, à parts non égales : environ les 2/3… presque même les ¾ sont réservés aux hommes, le reste aux femmes. Il y a assez peu de monde, ce qui me permet de m’asseoir (il y a de superbes chaises de jardin qui devaient été blanches un jour, devant le Kotel) pour écrire mes bons vœux sur de petits papiers que j’avais spécialement amené de France (on est logisticienne ou on ne l’est pas !). Bizarrement, non pas à l’approche du Kotel, mais à la rédaction de mes petits papiers que je glisserai dans les recoins du Mur, l’émotion me submerge. En bonne athée convaincue, je suis surprise par ces émotions, plus provoquées par la pensée de mes proches et des vœux que je formule pour eux (santé, fertilité, protection, bonheur, …) qu’à l’envergure religieuse du lieu.
Les femmes qui m’accompagnent m’apprennent qu’on ne tourne pas le dos au Mur des Lamentations. Je les imite donc maladroitement en marchant en arrière (attention aux chutes) jusqu’à la palissade qui encercle le Kotel. Nous nous réunissons en attendant les hommes qui ont commencé des prières, celles du matin, assis avec leurs kippot (une kippa, des kippot, je me mets à l’hébreu !) sur les fameuses chaises jadis blanches.
Les autres femmes me racontent qu’elles ont émis des vœux de bonne réussite, d’argent, de chance. Je me sens trop naïve pour leur avouer que mes vœux étaient plus simples… mais tellement plus authentiques…
Les hommes finissent par nous rejoindre après leurs (longues !) prières. J’apprends que pour certaines prières, les plus importantes, il faut au moins 10 hommes juifs adultes. C’est Miniane et c’est obligatoire.
Le lendemain, nous nous promenons dans la vieille ville, divisée en 3 zones sans frontière physique, mais assez facilement reconnaissables : la partie musulmane, la partie juive et la partie arménienne.
Nous croisons des pèlerins catholiques sur le chemin de croix (avec la croix !), des enfants qui jouent dans les rues en pente, des femmes entièrement voilées, des commerçants de toutes religions, des touristes de toute nationalité. C’est le complexe mélange de populations qui cohabitent dans cette vieille ville depuis la nuit des temps.
Toutes les rues sont très étroites et entièrement pavées, en pente douce jusqu’au Kotel. On descend donc au Kotel et on monte vers la vieille ville. Nous tentons d’approcher la Grande Mosquée (surtout moi) mais nous nous en faisons interdire l’accès. La mosquée est là même où le Temple était jadis érigé. Ce lieu est encore aujourd’hui disputé par les 2 religions et source de conflit. Les Juifs du monde entier s’interdisent toujours de pénétrer cet endroit.
Le lendemain, nous prenons la route vers Tibériade où nous passerons une nuit dans un hôtel écossais qui était autrefois un dispensaire. Nous nous promenons au bord du lac, beaucoup plus tempéré que Jérusalem.
Nous passons à Capharnaüm, où des vestiges d’une synagogue sont encore visibles ainsi que la maison de Saint Pierre, au-dessus de laquelle a été construite une église catholique moderne.
Nous nous arrêtons également à Nazareth (village de Marie et Joseph) où nous visitons la Basilique de l’Annonciation et où j’achète une icône bien bien dorée pour maman.
Nous prenons ensuite la route vers la Mer Morte où nous passerons 2 jours dans un kibboutz, dans le désert de Judée. Le kibboutz est en fait un hôtel et non une ferme collective où nous allons cueillir des oranges ! Bien qu’il soit en plein désert, le kibboutz est vert et fleuri. Il se compose de petites maisons éparpillées dans un jardin avec une piscine (très bruyante) et un restaurant aux allures de cantine (bruyante aussi). Ici, c’est le paradis des enfants-rois !
Dès le lendemain, nous allons nous baigner dans la Mer Morte, le point le plus bas sur Terre, connue pour son eau saturée en sel dans laquelle n’importe quoi, ou presque, flotte. La plage est en fait une croute de cristaux de sel marronnasse grisâtre sur laquelle personne n’a envie de poser sa serviette. Nous observons l’autochtone qui prend une douche pendant de très longues minutes après la baignade. Nous ferons donc pareil.
Des tas de panneaux avertissent les baigneurs, sous haute surveillance, de la zone de baignade minuscule, balisée par des bouées rouges et blanches. Il nous est interdit de plonger la tête sous l’eau ou d’en boire une gorgée sous peine d’aller visiter les services d’urgence de la ville la plus proche… On est prévenus…
Dès notre entrée dans la mer, l’eau nous parait grasse, visqueuse, collante : sensation pas très agréable, d’autant plus qu’elle doit avoisiner les 40°C. Pour la sensation de fraicheur, on repassera, on a vraiment l’impression de se baigner dans de la soupe très chaude. Si vous avez une petite plaie dont vous ignoriez l’existence, c’est à ce moment-là qu’elle se rappelle douloureusement à vous…
L’autre sensation dans cette mer, c’est réellement d’être porté. Une fois en position de la planche (sans la tête sous l’eau hein, faut suivre !) donc horizontale, il est assez difficile de se remettre en position debout/verticale tellement l’eau salée vous porte. C’est à tel point que quand Arnaud a voulu passer de la position « planche » à la position debout, il a battu des bras comme pour se débattre et que les sauveteurs ont débarqué à la vitesse de la lumière pour lui venir en aide. Un grand moment…
Après une douche (atteinte non sans mal, marcher sur des cristaux de sel pieds nus, ça fait vraiment mal !) de plusieurs minutes à l’eau claire, nous sommes allés nous enduire de boue de la Mer Morte (bah oui !) que nous avons pu trouver dans de grands bacs en fer d’environ 1m3. Les photos ont été strictement censurées, bien entendu… Après avoir séchés, nous sommes enfin allés nous débarrasser de cette boue sous une douche d’eau claire pour moi, sous une douche d’eau sulfureuse (par accident : ça pique beaucoup beaucoup les yeux !) pour Arnaud.
La région est également connue pour Massada, un site constitué de plusieurs palais et de fortifications antiques perchés sur un socle de granit, situé au sommet d’une montagne isolée sur la pente Est du désert de Judée
À l’origine, Massada était une simple garnison fortifiée et utilisée comme refuge contre d’éventuelles révoltes intérieures et menaces d’une invasion égyptienne. En 66, au début de la Grande Révolte contre les Romains, un groupe de rebelles juifs prirent Massada à la garnison romaine qui y était stationnée. En 70, ils furent rejoints par d’autres Juifs et leurs familles expulsés de Jérusalem lorsque la ville fut prise par les Romains.
Pendant les trois années suivantes, ils utilisèrent Massada comme base pour se défendre contre les Romains.
En 72, un légat, le général commandant l’armée romaine de Judée, marcha sur Massada pour faire le siège de la forteresse. Les légionnaires construisirent un mur d’encerclement, puis une rampe de 100 m de haut contre la face ouest du plateau, avec des milliers de tonnes de pierres, de terre battue et de troncs d’arbres : un exploit technique. Le général ne signale aucune tentative importante de contre-attaque des Sicaires pendant cette construction. Les Sicaires étaient sûrs que la forteresse était imprenable, et possédaient les armes prises à l’ancienne garnison romaine, des citernes d’eau et beaucoup de vivres. On raconte aussi que pour la construction de cette rampe, les Romains utilisèrent des prisonniers hébreux afin d'éviter les attaques des Sicaires, ceux-ci ne pouvant se résoudre à tuer leurs frères pour leur survie. La forteresse avait été conçue pour soutenir un long siège. Environ 8 000 Romains encerclaient un millier de rebelles dont la géographie des lieux, le désert, rendait impossible une fuite.
La rampe fut achevée au printemps 73, après environ sept mois de siège, ce qui permit aux Romains d’enfoncer enfin la muraille de la forteresse avec un bélier monté sur une tour mobile. Mais quand les légionnaires pénétrèrent dans la forteresse, ils découvrirent que les défenseurs avaient mis le feu à tous les bâtiments, à l’exception des entrepôts de nourriture et qu’ils s’étaient suicidés en masse plutôt que de risquer une capture ou une défaite certaine. Les entrepôts avaient probablement été préservés pour montrer que les défenseurs avaient gardé la capacité de vivre et de choisir l’heure de leur mort. Le récit du suicide collectif semble avoir été rapporté au général par deux femmes qui ont échappé au suicide en se cachant dans une citerne avec leurs cinq enfants.
À la suite des récentes découvertes archéologiques, certains historiens ne croient plus qu’un suicide en masse ait été organisé à Massada, bien qu’ils admettent généralement que les défenseurs de Massada ont mis le feu aux bâtiments quand les murailles ont été enfoncées, et il est vraisemblable que beaucoup d’entre eux se sont tués. Le général décrit les Sicaires comme des fanatiques violents et ne fait pas un portrait flatteur de ces hommes. Il reconstruit le discours du chef, expliquant les motivations de ce suicide collectif, mais, en tant que Juif, il reste perplexe devant un tel acte. Néanmoins, le siège de Massada est devenu un récit populaire illustrant l’héroïsme face à l’oppression, et les détails les plus douteux du comportement des Sicaires sont désormais souvent relativisés. La religion juive interdisant catégoriquement le suicide mais autorisant le meurtre dans des conditions très strictes, les Sicaires se sont vraisemblablement entretués : chaque père dut supprimer sa famille puis un tirage au sort désigna les hommes qui devraient exécuter les survivants. Des tuiles servant au tirage au sort ont été retrouvées à Massada et attestent de la véracité de cette histoire. De nombreux historiens la considèrent aujourd'hui exacte dans ses grandes lignes.
(Merci Wiki, je ne l’aurais pas mieux expliqué ! Qui a dit que les Catholiques n’étaient pas des barbares ?).
Quand nous nous garons dans le parking souterrain du site, la voiture nous indique 43°C…
L’ascension de la montagne pour atteindre le site de Massada se fait soit à pied (sous 43°C donc) sur un sol en sable casse-gueule, soit par des télésièges. Devinez notre choix ?
Arrivés au sommet, le plateau est assez vaste et les vestiges nombreux. De là-haut, on peut très bien observer les vestiges des camps romains ainsi que la rampe qu’ils avaient construite. C’est qu’ici, l’érosion a peu fait son effet depuis près de 2000 ans puisqu’il n’y pleut presque jamais ! Sur place, nous rasons les murs tellement il fait chaud. Il y a des points d’eau un peu partout et je ne cesse de boire sans la sensation d’être désaltérée. Nous écourtons quelque peu la visite tant il fait chaud et passons de longues minutes dans la boutique de souvenirs climatisée.
Nous passons le dîner de Shabbat au kibboutz entourés de familles qui font leurs prières et des enfants qui s’exclament « Shabbat Shalom ».
Le lendemain, nous quittons le désert de Judée vers Tel Aviv. Sur la route, nous nous arrêtons pour planter des arbres. Oui oui, planter des arbres, dans un sol sec et sous un climat aride ! De grands programmes de plantation d’arbres existent un peu partout en Israël pour gagner du terrain sur le désert.
Nous arrivons dans un parc où un Ranger nous accueille. Nous planterons des arbres pour mes neveu et nièces : Nathan, Carla et Emma, et pour les enfants de mes amies également : Estelle, Noélie et Jules.
Nous choisissons nos bébés arbres : un pistachier pour Carla qui adore les glaces à la pistache (comme sa tante et sa mamie), un chêne pour Nathan (non pas parce qu’il est un chenapan comme me l’avait laissé entendre sa sœur !) et quelques autres arbres fruitiers. Le Ranger nous remet des certificats avec les numéros des arbres que nous avons planté et les noms des enfants qui y sont rattachés. De retour à Paris, je leur enverrai ce certificat ainsi qu’une photo de leur arbre sur le site, moi accroupie et transpirante essayant de creuser un trou dans le sol complètement sec pour l’y déposer. J’ai vraiment adoré ce moment.
Nous arrivons enfin à Tel Aviv où nous avons réellement l’impression d’avoir quitté Israël. Tel Aviv, c’est la ville de la plage, de la fête, de tous les abus. La Tayelet est peuplée de jeunes adultes bronzés en maillot de bain sexy, cocktail dans une main, IPhone dans l’autre, tout ça dans un brouhaha assourdissant. Ici, c’est le culte du corps, bien loin des quartiers ultra religieux de la ville que nous avions traversés à notre arrivée.
Ce n’est pas pour rien que Tel Aviv est surnommée le Miami Beach de la Méditerranée.
Il y a bien une plage « séparée » entourée d’un mur pour les Orthodoxes: certains jours de la semaine pour les hommes et d’autres pour les femmes.
Comme nous le faisons à chaque fois (bah oui…), nous allons au grand mall (centre commercial à l’américaine) de Tel Aviv pour y prendre les tendances et y acheter quelques souvenirs. Les habitudes des habitants de Tel Aviv ressemblent en effet à celles des habitants de Miami : plage, fête, cocktail, shopping. Ce que nous constatons également c’est que la population, contrairement à Miami connue pour ses trop nombreux retraités, est très très jeune.
Ici, la population vit sans le spectre de la guerre, des attentats, des attaques, pourtant des réalités omniprésentes. Peut-être que cette réalité les amène justement à vivre le moment présent pleinement et de ne pas se soucier de ce qui pourrait arriver demain ? Sans ça, comment continuer à vivre ?
Dans la soirée, nous décidons d’aller dîner dans le quartier des docks, entièrement réhabilité récemment. Ici, l’ambiance est à nouveau semblable à celle de Miami : terrasses meublées de canapés blancs design et immaculés avec un éclairage soigné et adapté. Des boutiques ont ouvertes : fringues sexy, téléphones hi-tech et même sexshop. Nous nous sentons tellement loin de la vieille ville de Jérusalem !
Nous passons les derniers jours à Herzliya au bord de la mer, au Nord de Tel Aviv, pour un peu de repos.
Ce 1er voyage en Israël me laissera le souvenir d’un pays contrasté entre tradition ultra religieuse et jeunesse débridée et décomplexée.
C’est un pays réellement très attachant mais où la vie me semble difficile : tout y est cher, la paix y est vacillante même si je ne m’y suis pas du tout sentie en danger.
Une chose est sûre, j’y reviendrai très bientôt!
Bizzzzz à tous
A&A